Des personnels hospitaliers dépendant du Centre Guillaume Régnier de Rennes, exclus d'une augmentation de salaire annoncée à l'issue du Ségur de la santé, ont décidé de se mettre en grève ce jeudi. Ils réclament les 183 euros alloués, au même titre que leurs collègues de la fonction publique.
Un appel à la grève a donc été lancé, avec un rassemblement devant la Maison d'Accueil Spécialisée de Thorigné-Fouillard, près de Rennes ce jeudi 1er octobre à 13h30 pour demander cette revalorisation de 183 euros.Nous avons les mêmes métiers, nous faisons les mêmes horaires, nous avons la même réglementation du travail mais nous n'aurions pas droit au même salaire!. C'est une inégalité de traitement dans un même centre hospitalier et c'est inacceptable!
Un courrier adressé au ministre de la Santé
Dans un courrier adressé au ministre de la santé Olivier Véran, le syndicat SUD et la CGT écrivent: "Vous avez signé un décret le 19 septembre qui nous exclut des 183 euros d'augmentation que vont toucher tous nos collègues de la fonction publique hospitalière. Nous refusons cette décision qui discrimine les structures du médico-social de la fonction publique hospitalière (FPH), qu'elles soient ou non rattachées à un Centre Hospitalier", poursuivent les signataires. "Nous vous demandons de corriger immédiatement ce que nous vivons comme une injustice et même comme une humiliation!"
le détail des accords du Ségur de la santé.
Les mêmes métiers, mais pas les mêmes structures
Ces personnels ont les même métiers que les hospitaliers. Ils sont aides soignants, agents de service, infirmiers, moniteurs-éducateurs ou cadres mais le type d'établissements dans lesquels ils travaillent ont été exclus des mesures !
Les salariés concernés, dont le nombre est estimé entre "300 et 500" sur le secteur de Rennes, travaillent dans des structures d'accueil annexes au centre hospitalier Guillaume Régnier lui-même, comme La Maison d'Accueil Spécialisée (MAS) située près de Rennes à Thorigné-Fouillard.
D'autres salariés travaillent dans un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie), ainsi qu'un SESSAD (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile) et un ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail), installés dans l'enceinte du Centre Hospitalier Guillaume Régnier.
De nombreuses structures, partout en France, sont concernées par la décision du ministère, indique Vincent Thomine. Selon lui, ce type de structures fait déjà face à une difficulté de recrutement de personnels et une telle discrimination fait que les jeunes iront encore moins vers ces structures.