Mercredi et jeudi, les Champs Libres de Rennes (35) s'intéressent au trouble de la dyslexie avec des rencontres animées par des professionnels. Il y est également question de l'expérimentation mise en place, il y a un an, au collège Jean-Moulin de Saint-Jacques-de-la-Lande (35).
Ces mercredi et jeudi, les Champs Libres de Rennes se penchent sur la dyslexie. Des rencontres sont proposées, animées par des orthophonistes, des conseillers en insertion professionnelle et des maîtres de conférence.
Également en question lors de ces journées d'étude, l'expérimentation mise en place, il y a un an, au collège Jean-Moulin de Saint-Jaccques-de-la-Lande (35). En octobre 2015, des ateliers y ont été mis en place à destination des enfants dyslexiques, en partenariat avec la médiathèque communale.
"Quand on me donnait un livre à lire, à l'école, c'était compliqué. Soit la police de caractère était trop petite, soit les mots étaient compliqués, donc je ne lisais pas forcément", confie Marion, atteinte de dyslexie. Ces ateliers lui ont notamment permis, comme à une quinzaine d'autres élèves, de mieux cerner le type de lecture qui lui correspond le mieux.
Pari humain réussi
L'aspect humain de cette expérimentation a également toute son importance. "Le but était que [les élèves atteints de dyslexie] se rencontrent. Et pour moi, ils ont fait d'énormes progrès parce qu'ils ont accepté d'être dyslexiques. Ce n'est plus une honte, c'est assumé", note Frédéric Paillard, professeur de mathématiques.Un constat entièrement partagé par les premiers concernés. "Être avec plein de dyslexiques, c'est bien. Tu te dis que tu n'es pas seule à être dyslexique, que tu n'es pas la seule à avoir ça. Alors je suis à peu près rassurée", confesse Coline. Elle poursuit : "Ça m'a donné envie de lire des livres que je ne connaissais pas."
De son côté, Kelly a acquis une grande confiance en lui. "Avant, les autres se moquaient de moi, ils disaient : 'Tu es bête, tu es dyslexique et tu ne feras rien dans ta vie. Je me suis amélioré, et maintenant je leur dis qu'il y a des gens dyslexiques qui ont réussi leur vie", affirme-t-il.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que de 8 % à 10 % des personnes d'une même classe d'âge sont atteintes de dyslexie.
Reportage : M. Villaverde / T. Bréhier / A.-M. Rouanès