Une audience a eu lieu ce lundi suite à la requête de référé, déposée devant le tribunal administratif de Rennes par la préfecture d'Ille-et-Vilaine, pour que la ville évacue sans délai les migrants hébergés sous des tentes au parc des Gayeulles. Le juge rendra sa décision lundi prochain.
85 personnes se sont mobilisées en soutien ,devant les grilles du Tribunal au début de l'audience. Certains migrants avaient décidé d'être représentés devant le juge.
Selon l'avocate Gaëlle le Strat, qui représentait 23 migrants à l'audience, demandeurs d'asile du campement pour la plupart, cette requête est non fondée.
"Cest le propriétaire des terrains ( dans ce cas la ville de Rennes) qui est en droit de demander l'expulsion. La mairie n'ayant pas failli dans ses obligations, notamment en proposant des hébergements à ces personnes, la Préfecture n'a pas à intervenir de cette façon là."
Si des campements de cette envergure peuvent interroger, l'avocate précise que les occupants sont passés de plus de 350 à 55 recensés ce matin. L'idée pour la Ville est, bien sûr, de vider le campement mais d'abord de trouver des solutions d'accueil. Après, les parcelles municipales pourront être évacuées.
Face à la requête en référé de la Préfecture d'Ille-et-Vilaine, Gaëlle Le Strat précise qu'il appartient d'abord à l'état via l'OFII ( Office Français de L'immigration et de l'Intégration) et le 115 d'offrir des places d'hébergement aux demandeurs d'asile. Hors, durant les deux derniers mois, le 115 n'a presque jamais répondu à cette obligation.
Le juge a mis sa décision en délibéré à lundi prochain.