Un appartement de Maurepas a été criblé de balles mercredi 17 juin. Il s'agirait d'un règlement de compte entre bandes rivales. Les candidats à la mairie de Rennes réagissent sur la question de la délinquance.
Plusieurs individus ont tiré une trentaine de balles sur un immeuble du 8 allée de Maurepas près du centre commercial Gros-Chêne à Rennes. C'est la neuxième action violente dans la ville depuis le début de l'année.
Le 29 mai dernier, le Procureur de Rennes, Philippe Astruc avait dressé un état des lieux de la situation et de la politique pénale engagée. En Ille-et-Vilaine, les délits liés aux stupéfiants sont en hausse de plus de 22% à Rennes.
A une dizaine de jours du second tour des élections municipales, cette attaque sur fond de règlement de compte entre bandes rivales donne une occasion supplémentaire aux candidats de s'exprimer sur la question de la sécurité.
Pour Nathalie Appéré, "des arrestations et des condamnations ont été effectuées ces dernières semaines".
La maire sortante de Rennes, Nathalie Appéré (tête de liste PS/Les Verts) déclare dans un communiqué partager l'émotion des habitants. Et rappelle son bilan sur la question de la délinquance.
"J'ai conduit de nombreuses réunions de nos cellules de veille, aux côtés de la Préfète, du Procureur, de la Police nationale et de nos partenaires de terrain pour coordonner les efforts des acteurs de la chaîne de la prévention et de la sécurité à Rennes".
"L'action de la Police nationale et de la Justice a ainsi permis, ces dernières semaines, des arrestations et des condamnations de personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants."
Mais ses deux adversaires pour le 2e tour se sont emparé de ce fait d'actualité pour dénoncer la politique de la municipalité sortante.
Charles Compagnon : "le laxisme s'est instauré à Rennes..."
Charles Compagnon, tête de la liste "Libres d'agir pour Rennes !", déclare apporter aussi son soutien aux riverains, et explique dans un communiqué que les "faits de délinquance (...) ont atteint un seuil intolérable qui nuit au quotidien des Rennais, à leur qualité de vie, à notre vivre-ensemble".
"Par angélisme, par dogme idéologique, par opportunisme politique, un laxisme ambiant s’est progressivement instauré, conséquent à un manque ostensible de volonté politique sur les questions de sécurité", ajoute Charles Compagnon.
Carole Gandon : "la gauche a abandonné les habitants des quartiers populaires..."
La tête de liste de "Révéler Rennes", Carole Gandon (LREM) a aussi réagi par voie de communiqué. "Sur les questions de sécurité à Rennes, nous récoltons aujourd'hui les fruits du renoncement d'hier."
"J'en veux terriblement à la gauche d'avoir abandonné les habitants des quartiers populaires qui sont les premières victimes de la montée de la délinquance," souligne la candidate LREM. "Car ce sont l'aveuglement et le déni de nos responsabilités publics qui nous ont conduits dans cette situation."
Si au sortir du débat qui a opposé les trois candidats, les transports et l'accès au centre-ville semblaient être l'enjeu principal de ce deuxième tour, la question de la sécurité fait donc son retour au coeur des débats à quelques jours du scrutin.