Décembre s'annonce agité à la SNCF, alors que s'ouvrent les négociations salariales annuelles. Un premier mouvement des contrôleurs contraint la compagnie à annuler 60% de ses TGV et Intercités à partir de vendredi 2 décembre et jusqu'à dimanche soir. D'autres grèves sont prévues d'ici à la fin de l'année, y compris à Noël.
Le premier week-end de décembre va être très compliqué pour les voyageurs, avec 1 train sur 2 sur le TGV Nord, 1 sur 3 sur le TGV Est, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 sur 4 pour les Ouigo et 1 Intercités sur 2, de vendredi à dimanche. Il n'y aura aucun train de nuit pendant le week-end.
Une "reprise progressive" est envisagée lundi, avec 3 trains sur 4 vers tous les axes TGV.
À l'initiative de SUD-Rail, de l'Unsa et de la CFDT, qui ont suivi un collectif de contrôleurs créé à la rentrée, la grève de ce week-end porte sur des revendications salariales, le déroulé des carrières et globalement pour une plus grande reconnaissance des spécificités de la fonction par la direction de la SNCF Voyageurs. Les presque 10.000 chefs de bord de la SNCF (généralement appelés contrôleurs), dont près de 3.000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs, et les trains ne peuvent pas partir sans eux.
Noël et Jour de l'an
"Ce préavis marque un échec du dialogue social", estime Didier Mathis, secrétaire général de l'UNSA-Ferroviaire. Les chefs de bord ont d'ores et déjà déposé des préavis de grève pour les week-ends
de Noël et du Jour de l'An. Cette grève intervient à la veille du début des négociations annuelles obligatoires (NAO), qui doivent s'engager mercredi 7 décembre au niveau du groupe SNCF. La CGT, SUD-Rail et la CFDT ont appelé à une "grève unitaire" ce jour-là.