Plusieurs dizaines de litres d’hydrocarbure ont été observées jeudi 27 juillet, à la station d’épuration de Châtillon-en-Vendelais, au nord de Vitré (Ille-et-Vilaine). C'est un particulier qui a vidé du gasoil, chez lui, dans son évier. La station d'épuration est à l'arrêt.
Jean-Luc Duvel, le maire de Châtillon-en Vendelais a été alerté, car une forte odeur de gasoil planait autour de la station d'épuration de sa commune, ce jeudi 27 juillet 2023. Il a appelé la SAUR, l'exploitant de l’équipement et des réseaux d'eau. Les techniciens se sont déplacés et ont constaté que du gasoil flottait effectivement au-dessus des bassins.
Il a vidé le contenu d'une vieille cuve à fioul dans son évier
C'est un particulier qui a eu la mauvaise idée de vider du gasoil dans son évier. Avant de se débarrasser d'une vieille cuve à fioul, il a donc vidé son contenu, c'est-à-dire, plusieurs dizaines de litres de gasoil non routier. Ce fioul aurait pu servir pour le chauffage ou pour des engins agricoles.
Cette quantité de gasoil "non négligeable", explique Louis Ménager, vice-président de Vitré Communauté en charge de l’eau et de l’assainissement, est partie dans le réseau de la commune. La station d'épuration a été mise à l'arrêt aussitôt.
Les effluents bruts sont stockés dans un bassin tampon. Il n’y a plus aucun écoulement. Un barrage filtrant a été installé par les pompiers en sortie de station. Selon Louis Ménager, il n’y a pas de pollution constatée dans la rivière, la Cantache.
Des analyses sont en cours
Mais des analyses sont en cours pour connaître l’étendue des dégâts. "On attend les résultats avant de commencer les travaux de nettoyage" explique l'élu. Car le réseau devra être nettoyé.
Pour le consommateur, il n’y a pas de conséquence, selon l'élu. Le réseau continue à fonctionner car il y a une cuve de stockage, comme dans toutes les stations d'épuration. Cette cuve sert en cas de panne ou d’accident et sera vidangée si la station est à l'arrêt plusieurs jours.
L’agglomération a porté plainte. La SAUR va faire de même.
La facture sera très lourde pour l'agglomération, "elle s'élèvera à plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout s’il faut curer le bassin principal", explique Louis Ménager.