La Fondation du Patrimoine vient de rendre public les sites sélectionnés en Bretagne pour bénéficier des aides financières en faveur du patrimoine. Pour 2024, le choix s'est arrêté sur un jardin exotique, une ancienne gare, une église en péril et un ancien presbytère unique en Bretagne.
C'est la révélation du jour. Une ancienne gare, un ancien presbytère, un jardin ou encore une église.
Les noms des quatre sites bretons retenus par la mission du patrimoine 2024 viennent d'être communiqués. "Il y avait une volonté d'avoir des sites vraiment variés en restant dans les deux typologies obligatoires, que sont le bâti et le non-bâti" reconnaît Jean-François Piffard, délégué régional Bretagne de la Fondation du Patrimoine.
Une église en état de péril
Un lieu par département. Pour les Côtes-d'Armor, l'église Saint-Laurent dans la commune du même nom. Dans le Trégor, un joyau architectural datant du XIVème siècle. Construite par l'ordre des Hospitaliers Saint-Jean de Jerusalem, la charpente est aujourd'hui fragilisée et le transept nord mence de s'éffondrer si des travaux urgents ne sont pas menés.
Un jardin exotique dévasté par Ciaran
Le choix d'un jardin pour le Finistère. Cette année, le jardin Georges Delasselle sur l'île de Batz a été sélectionné. Labellisé "jardin remarquable" depuis 2006, le site qui rassemble une collection botanique exceptionnelle d'environ 1700 espèces subtropicales en provenance des cinq continents a été dévasté par la tempête Ciaran. Un chantier hors norme doit commencer pour réhabiliter ce site unique.
Un presbytère unique en Bretagne
Pour l'Ille-et-Vilaine, l'ancien presbytère d'Irodouër. C'est la plus haut et important bâtiment de Bretagne construit en bauge, en sorte de torchis. Construit en plein centre bourg de la commune, le site en bauge est très sensible vis-à-vis de l'humidité. Des travaux sont indispensables.
Une ancienne gare vestige de l'ère Napoléonnienne
Enfin, pour le Morbihan, c'est une ancienne gare qui a été retenue par la Fondation du Patrimoine. Construite en 1864 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, elle s’inscrit dans la continuité d’un vaste projet de modernisation initié au début du XIXe siècle par Napoléon Bonaparte, visant à faire de Pontivy l’un des grands carrefours de la Bretagne. Seulement voilà, même si la gare a été sauvée par son propriétaire qui n'a pas hésité par investir pour ce lieu, il reste à réaliser la restauration à l'identique des quatre façades du bâtiment.