JO de Paris 2024. Labellisée terre de Jeux, Cesson-Sévigné mouille le maillot pour favoriser la pratique sportive

44 % des 18.000 habitants de Cesson-Sévigné adhèrent à un club sportif. La ville, qui abrite le pôle France de kayak, les pôles espoirs de handball et d'athlétisme, est labellisée terre de Jeux 2024. La reconnaissance d'une politique sportive mise en place depuis plusieurs décennies.

À Cesson-Sévigné, près de Rennes, le sport est au cœur de la politique de la municipalité. Le journal l'Équipe avait même classé la commune comme la plus sportive de France en 2011, dans la catégorie des moins de 20.000 habitants.

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La ville abrite 42 clubs et associations sportives, 25 équipements sportifs couverts et de plein air, une piscine municipale qui accueille 280.000 usagers chaque année, mais aussi et surtout le pôle France de canoë-kayak, le pôle espoirs masculins de handball, le pôle espoirs d'athlétisme, dix sections sportives dans les collèges et lycées regroupant plus de 1.800 élèves, "un véritable petit INSEP adapté au quotidien des sportifs" souligne le maire Jean-Pierre Savignac.

Fan-zone pour les JO

Ici, les Jeux olympiques et paralympiques prennent forcément une saveur particulière. Le stade d'eaux vives, retenu comme centre de préparation par le comité organisateur des JO de Paris 2024, a fait peau neuve pour être en mesure de recevoir les délégations françaises et étrangères de kayakistes. Avec, entre autres, un nouveau couloir de navigation de 120 mètres qui coche les normes internationales.

Cesson-Sévigné est devenu un pôle d'excellence dans la discipline. À l'image de Titouan Castryck, grand espoir du kayak français sélectionné pour les JO en kayak slalom et en kayak cross. 

L'athlète de 19 ans connaît le stade d'eaux vives comme sa poche puisqu'il s'y entraîne depuis sa plus tendre enfance. Sous le regard de sa mère, Anne Boixel, deux compétitions olympiques à son palmarès - Barcelone en 1992 et Atlanta en 1996 - et ex-entraîneure nationale de canoë-kayak.

À 100 jours du lancement des JO de Paris, la ville, labellisée Terre de Jeux 2024, se prépare à accueillir la flamme olympique, le 1er juin. De même a-t-elle décidé de créer une fan-zone, au Carré Sévigné, où le public pourra assister à la retransmission en direct de certaines épreuves du 25 juillet au 9 septembre. Ce sera d'ailleurs la seule fan-zone d'Ille-et-Vilaine.

Le sport au travail

Dire que Cesson aime le sport frise l'euphémisme. La municipalité investit en moyenne 267 euros par habitant pour la pratique sportive, 845 euros pour chaque sportif. "La collectivité a pris le parti d'accompagner les associations de sports et de loisirs depuis plusieurs décennies, assure le maire. Elle leur consacre chaque année un budget de 500.000 euros sous forme de subventions, de soutien au haut niveau, à l'emploi, aux manifestations, etc".

La question de l'épanouissement au travail par le sport est importante et ce n'est pas un tabou

Baptiste Dudognon

Directeur des Sports de la Ville de Cesson-Sévigné

Faire du sport sur son temps de travail est désormais possible pour les personnels de la mairie. Plusieurs fois par semaine, ils bénéficient de 30 minutes d'activité physique (renforcement musculaire, relaxation). "On revient plus concentré à son bureau. On se sent mieux physiquement et moralement, témoigne Émeline, coordinatrice budget et comptabilité. Pour moi, c'est aussi un bon compromis, car avec la journée de travail et la vie familiale, c'est parfois compliqué de dégager du temps pour cela".

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Selon de directeur des Sports de la Ville, ce dispositif, mis en place dans le cadre de l'amélioration de la qualité de vie au travail, vise à enrayer les effets de la sédentarité pour les emplois administratifs et à prévenir les troubles musculosquelettiques liés aux gestes répétitifs. "L'objectif, c'est d'avoir moins d'arrêts de travail, explique Baptiste Dudognon. Mais pas seulement : la question de l'épanouissement au travail par le sport est importante et ce n'est pas un tabou. Cela permet aussi de préparer la vie après le travail en bonne santé".

Le sport est résolument une seconde nature dans cette commune à la périphérie de Rennes où 44 % des habitants adhèrent à une association sportive.