Le stade d'eaux vives de Cesson-Sévigné, à l'est de Rennes (Ille-et-Vilaine), est en train d'être rénové. Le site a été choisi comme centre d'entraînement pour les Jeux olympiques 2024.
Il existe quatre pôles France de canoë-kayak : Pau, Nancy, Vaires-sur-Marne et Cesson-Sévigné, à l'est de Rennes. Ce dernier existe depuis la fin des années 1990 et il a été choisi pour être un centre de préparation aux Jeux olympiques 2024.
Depuis mars 2022, des travaux sont effectués sur le stade d'eaux vives pour répondre aux normes du comité olympique. Comme l'explique Cédrick Guillemin, directeur général des services techniques de Cesson-Sévigné, "le nouveau couloir sportif aura une pente beaucoup plus importante que l’ancienne rivière sportive". La pente ira de 1,5 % à 4 %. "Ce nouveau stade d’eaux vives aura également un nouveau débit qui doublera par rapport à l’existant. On passera de 6 m3 par seconde à 12 m3 par seconde".
Le Pôle France voulait un équipement qui répondait à une exigence nationale, européenne et internationale. On avait donc un certain nombre d'exigences à avoir
Cédrick GuilleminDirecteur général des services techniques de Cesson-Sévigné
Un pôle qui était voué à disparaître
Sans ces travaux, le Pôle France de Cesson-Sévigné était voué à disparaître. Une véritable catastrophe pour l'adjoint dédié au sport et aux associations de la ville, Christian Parisot : "On était contraint d'évoluer. Si on ne l'avait pas fait, on aurait fini par fermer notre stade d'eaux vives alors qu'en Bretagne, il n'y a pas de centre suffisamment important pour accueillir des athlètes qui ont un niveau national en canoë-kayak".
Nicolas Laly, responsable du Pôle France de canoë-kayak à Cesson-Sévigné, assure que le stade d'eaux vives a une place particulièrement importante dans le cœur de tous les habitants de la ville : "L'ensemble des jeunes scolarisés dans la ville ont pratiqué du canoë-kayak dans notre stade".
C'est aussi le plus ancien Pôle France de canoë-kayak. Deux champions du monde s'y entraînent : Mewen Debliquy et Titouan Castryck. Les deux athlètes bretons ont d'ailleurs une chance d'être au départ des jeux de Paris. Une raison imparable pour restaurer le stade selon Nicolas Laly : "Cet ouvrage va être un héritage pour le club de Cesson-Sévigné et lui donner la possibilité de continuer à bien former les sportifs".
Pourquoi les athlètes viendront ici ? Parce qu'ils seront attirés par quelque chose de nouveau, moderne et récent dans une région accueillante
Christian ParisotAdjoint dédié au sport et aux associations de la ville de Cesson-Sévigné
Un budget de 4 millions d'euros
Pour financer ce chantier, 4 millions d'euros ont été nécessaires. Une partie de ces fonds provient de l'Agence Nationale du sport, de la région et de la mairie. Cette dernière a financé le projet à hauteur de 2,3 millions d'euros, soit plus de 20 % de son budget annuel d’investissement.
Christian Parisot, adjoint dédié au sport et aux associations de la ville de Cesson-Sévigné assure que "la ville a réfléchi avant de lancer ces travaux importants". "C'est quelque chose qui était prévu depuis deux ans dans le budget de la ville. Il n'y a donc pas eu un impact particulier pour faire évoluer la partie sportive de la ville".
La mairie est confiante sur les retombées économiques de ce projet : "L'implantation dans le centre-ville va nous permettre de pouvoir accueillir beaucoup de gens et donc d'avoir des retombées au niveau de l'hôtellerie, de la restauration ou encore des transports". Quatre pays étrangers se sont même montrés intéressés pour s'entraîner dans le stade d'eau vive pendant les Jeux olympiques.
Bien évidemment que ça coûte de l’argent, mais c'est bien pour tout le monde et je pense que les citoyens de Cesson-Sévigné attendent ça
Christian ParisotAdjoint dédié au sport et aux associations de la ville de Cesson-Sévigné
A terme, le centre souhaite accueillir des compétitions nationales et internationales. Le chantier devrait se terminer le 13 janvier 2023.