Justice. Relaxe pour la tante qui avait dénoncé les faits de violences sexuelles sur sa nièce

Laurence Brunet-Jambu avait tenté à maintes reprises d’alerter la justice sur la situation de sa nièce, Karine, violée entre ses 5 et 7 ans par un homme hébergé par ses parents. Il a d’ailleurs été condamné en 2018 à 30 ans de réclusion. Elle était jugée ce mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes pour violation du secret de l'instruction.

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Laurence Brunet-Jambu, une habitante de Rennes qui avait sauvé sa nièce maintenue dans sa famille où elle était violée par un pédophile, était jugée ce mardi pour violation du secret de l'instruction.

Elle n'a jamais nié les faits : la tante de Karine a bien transmis à la presse le dossier d'instruction des viols sur sa nièce. C'était en juin 2018, quelques jours avant le procès du violeur.

Relaxe pour Laurence Brunet-Jambu

Quatre ans après les faits, quatre ans après le procès qui a vu l'agresseur de sa nièce condamné à 30 ans de prison, elle est relaxée.

"C'est plein de choses qui reviennent et qui sont très dures à vivre", témoigne Laurence Brunet-Jambu. 

Elle voulait dénoncer le manque de protection de l'Etat envers sa nièce. L'enfant avait continué de subir des viols malgré de nombreux signalements. "Quand une affaire part mal, elle part mal. Et on a beau se battre, on a beau essayer d'aller chercher la vérité, je reconnais aujourd'hui que je n'ai pas toujours fait les choses bien. J’étais dans ma colère. Aujourd'hui j'aurais certainement été plus mesurée mais on apprend de ses erreurs. Je n'aurais peut-être pas dit les choses comme ça, mais je pense que j'aurais envoyé les CD à la presse quand même".

Lire : Témoignage. "Signalements" : face aux institutions, le combat de Laurence, pour sauver sa nièce maltraitée

Dans son réquisitoire, le Procureur a demandé une amende avec sursis à son encontre. Incompréhensible pour son avocat qui parle d'acharnement judiciaire. Il se réjouit de la relaxe mais aurait préféré que la justice reconnaisse de nouveau ses torts : "Devant la Cour d'Assises, un avocat général s'était levé pour présenter ses excuses à Mme Jambu. J'aurais vraiment apprécié que le Parquet aujourd'hui, considérant que cette poursuite était impossible, fasse de même mais cela n'a pas été le cas. C'est un dommage, c'est un rendez-vous manqué", conclut Me Patrice Reviron, l'avocat de Laurence Brunet-Jambu.

L'Etat condamné pour faute lourde 

La tante de Karine n'a jamais abandonné. L’an dernier, suite à ses actions, l'Etat a été condamné pour faute lourde. Celle qui préside désormais une association de protection de l'enfance sera décorée l'été prochain. Elle devrait être nommée Chevalier de l'ordre National du mérite pour son action auprès des enfants maltraités. 

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