Un "gwenn ha du" géant pour alerter sur les enjeux de l'autonomie et de la réunification de la Bretagne. L'association "A la bretonne !" a déployé ce samedi 8 octobre à 14h30 sur la place du Parlement à Rennes un drapeau de 1400 m².
Il avait été déroulé devant le château des Ducs de Bretagne à Nantes en février dernier pour interpeller les candidats à la présidentielle sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Le drapeau breton de 1400 m², fait son retour. Cette fois-ci, c'est en plein cœur de Rennes, sur la place du Parlement.
L'association nantaise "A la bretonne !" a déployé le plus grand "gwenn ha du" du monde, d'un poids de 400 kg, ce samedi 8 octobre à 14h30.
Une manière de remettre la question de la réunification de la Bretagne historique et de l'autonomie dans le débat politique.
"Le problème se pose depuis 1973. Le département de Loire-Atlantique a été enlevé manu militari à la région Bretagne sans demander l'avis des Bretons ou des gens de Loire-Atlantique, expose Paul Molac, député de la 4e circonscription du Morbihan, défenseur du régionalisme. Le but c'est qu'il y ait un référendum en Loire-Atlantique pour demander l'avis des personnes de Loire-Atlantique."
Le 8 avril dernier, les conseillers régionaux bretons, à l'exception du RN, ont voté deux vœux. L'un concernant la réunification, l'autre demandant à l'Etat d'ouvrir des discussions en vue d'une autonomie législative, réglementaire et fiscale.
"C'est un enjeu pour renforcer nos capacités à mener à bien nos politiques publiques", illustre Aziliz Gouez, conseillère régionale de Bretagne. Actuellement, on n'a pas les ressources fiscales adaptées et les leviers nécessaires."
Membre de Breizh a-gleiz, la conseillère régionale bretonne incarne cette Bretagne à 5 départements puisqu'elle siège également à Nantes Métropole et à la mairie de Nantes comme conseillère municipale.
La gestion du quotidien, c'est mieux au plus près du terrain que quand ça vient d'en haut.
Stéphane de Sallier DupinConseiller régional LR de Bretagne
Transport, transformation de l'agriculture, logement, éducation, énergie… Autant de sujets que ces militants préfèreraient voir gérer au plus près du terrain.
"L'autonomie, c'est plus d'efficacité, argumente Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional d'opposition de Bretagne (LR). La gestion du quotidien, c'est mieux au plus près du terrain que quand ça vient d'en haut."
Une volonté d'avancer vers plus d'autonomie
Même son de cloche du côté de la majorité au conseil régional. Pour Daniel Cueff, vice-président de la Région Bretagne, il y a "une majorité au conseil régional de Bretagne, qui a la volonté d'avancer sur les questions d'autonomie."
Une convergence de vue rare dont les partisans de la réunification et d'une ouverture vers plus d'autonomie devraient se saisir rapidement s'ils veulent faire avancer leurs causes.
"Mais, on aura besoin que les Bretons et les Bretonnes s'emparent du sujet", conclut Daniel Cueff.