Free a demandé à la juge des référés du tribunal administratif de Rennes, ce jeudi 21 décembre 2023, de suspendre le veto de la maire de Paimpol, dans les Côtes-d'Armor, à l'implantation d'une antenne-relais à côté du centre hospitalier.
Free s'est tourné vers la juge des référés du tribunal administratif de Rennes, ce jeudi 21 décembre 2023, pour demander la suspension du veto posé par la maire de Paimpol contre l'implantation d'une antenne-relais à proximité du centre hospitalier.
L'élue s'est opposée, le 11 août dernier, à la déclaration préalable déposée en mairie par l'opérateur de téléphonie mobile, lequel envisageait d'installer une "station relais de téléphonie mobile" de trente-deux mètres de haut rue Raymond-Pellier. Problème : l'antenne projetée est située à "plus de 500 mètres" du centre hospitalier de la ville.
Perturbations
La maire de Paimpol a donc invoqué un "risque pour la sécurité publique" . Cette antenne-relais sera située non loin de "la zone de protection autour de l'hélistation" de l'hôpital. Mais reste à savoir où elle sera précisément implantée, "ce qui n'est pas établi à ce stade", selon Free.
Le directeur du centre hospitalier a, quant à lui, adopté "un refus de principe" qui a conduit la maire de la commune à s'aligner sur sa position, selon Me Jean-Loup Mirabel, l'avocat du groupe de Xavier Niel. Pour Free, "cette décision porte atteinte à la couverture du territoire national" et à ses "intérêts propres".
"Le risque est très important" a objecté l'avocat de la Ville : il craint "un accident d'hélicoptère en vol qui transporterait des patients gravement malades". L'antenne-relais pourrait aussi créer des "perturbations" avec la fréquence de la Structure mobile d'urgence et de réanimation (SMUR), avec le "réseau hertzien de la maison de retraite" et dans "les échanges radio" entre l'hélicoptère et l'hôpital.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a pour sa part conclu qu'il n'y avait "pas de danger" dans cette affaire mais que "seul le maire est en mesure d'apprécier" cette question de sécurité.
"L'implantation de l'antenne vient percer la zone de protection autour de l'hélisurface, a donc répété à l'audience l'avocat de la commune. La maire a pris ses responsabilités".
La juge des référés, qui a mis sa décision en délibéré, se prononcera, au plus tard, lors de la première semaine de janvier 2024.