Le Stade Rennais devra se défaire de Galatasaray, Benfica, Braga, de Feyenoord Rotterdam, l'AC Milan, des Young Boys Berne ou du Shakhtar Donetsk avant d'espérer jouer les 8è de finale de Ligue Europa. Battus 3-2 au terme d'un match fou, les Rennais peuvent se sentir frustrés face à des Espagnols qui ont fait parler leur expérience.
Au terme d'un match complètement fou, mais où il a affiché trop de manques, Rennes a été battu par Villarreal (3-2) jeudi, pour la dernière journée de poule en Ligue Europa et disputera les barrages contre un repêché de la Ligue des champions.
Fébrilité défensive
Le Roazhon Park, comble, a encore vécu une soirée européenne mémorable qui a failli se terminer dans la liesse, mais a connu un épilogue cruel: un coup-franc sur la barre d'Enzo Le Fée et un but refusé dans la foulée à Lorenz Assignon pour hors-jeu, dans le temps additionnel.
Mais cela aurait été presque un hold-up pour Rennes, qui avait pourtant abordé en position de force ce match face aux Espagnols qui devaient absolument l'emporter pour lui arracher le billet direct pour les huitièmes de finale.
Le manque de confiance actuel des Rouge et Noir a très vite transparu dans une circulation de balle trop souvent laborieuse et une fébrilité défensive palpable.
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Passes dans le mauvais tempo ou mal ajustées, interventions défensives hésitantes et dégagements ratés, les Bretons n'ont que trop rarement semblé maîtres de leur football et de leurs nerfs, pour le plus grand plaisir de leurs adversaires.
Si Rennes n'est plus un novice sur la scène continentale, Villarreal est bien plus rompu aux joutes européennes, ayant même remporté cette compétition en 2021.
L'arbitrage du Turc Karaoglan, très prompt à faire usage de son sifflet et à sortir les cartons jaunes -- 6 pour la première période --, a aussi fait le jeu des joueurs de Villarreal tombant à chaque contact aux abords de la surface adverse.
Fébrilité défensive
L'ambiance est rapidement devenue électrique et un pic de tension a été atteint autour de la 36e minute avec un pénalty accordé aux jaunes après intervention de la VAR.
Le très expérimenté Gerard Moreno n'a eu aucun mal à tromper Steve Mandanda (0-1, 36e).
Mais le jeu n'avait pas repris depuis dix secondes après le coup d'envoi qu' Assignon, lancé côté droit, a enchaîné un contrôle orienté, un crochet extérieur et une petite frappe ras de terre qui est passée dans un angle impossible entre les jambes de Pepe Reina (1-1, 37e).
On aurait pu penser que ce but allait galvaniser les hommes de Julien Stephan pour le second acte, mais ils sont retombés dans leur travers.
Une passe hasardeuse plein axe de Nemanja Matic a donné à Alex Baena une première possibilité de punir les errements rennais, mais Mandanda est bien sorti dans ses pieds (53e).
Le capitaine n'a cependant rien pu, 10 minutes plus tard, sur une frappe d'Ilias Akhomach légèrement déviée par Arthur Theate (1-2, 63e).
Stephan a joué son va-tout, abandonnant son 3-4-3 pour une sorte de 4-2-4, et Ludovic Blas a redonné espoir aux siens d'une frappe précise de 20 mètres (2-2, 79e), avant que Daniel Parejo, à la conclusion d'une action collective superbe, donne le dernier mot aux visiteurs (80e).
En février, Rennes affrontera Galatasaray, Benfica, Braga, le Feyenoord Rotterdam, l'AC Milan, les Young Boys Berne ou le Shakhtar Donetsk qui les avait éliminés au même stade l'an dernier, aux tirs au but (2-1, 1-2, 5-4 aux t.a.b).