Nantes et Rennes n'ont pu se départager vendredi (1-1) en ouverture de la 34e journée de Ligue 1, au terme d'un match tendu où l'expulsion de Sala au tout début de la seconde période aura certainement été un tournant.
Rennes reste 5e avec 48 points, mais menacé par Nice (6e, 47) et Montpellier (7e, 46) qui s'affrontent dimanche, et même par Saint-Étienne (9e, 46) qui reçoit Troyes le même jour. Nantes est lui intercalé à la 8e place avec 46 unités, mais les Girondins de Bordeaux, 10e avec 43 points, rejoindraient les hommes de Claudio Ranieri s'ils réussissaient l'exploit de battre le PSG.Un derby qui ne laissera que des frustrés
"Ce n'est pas un derby qui restera dans les annales", a déploré l'entraîneur rennais Sabri Lamouchi après le match. Ni par son contenu, ni par ses conséquences quasi-inexistantes dans la course à l'Europe. Nantes reverra avec incrédulité cette 64e minute où Jules Iloki, Prejuce Nakoulma
et Abdoulaye Touré ont tour à tour raté le but du break. Pour Rennes, la tête de Diafra Sakho a frôlé la transversale. Celle, quelques secondes plus tard, de Wahbi Khazri, a miraculeusement été détournée sur le poteau par Ciprian Tatarusanu, encore bien présent sur une tête de Joris Gnagnon, le tout dans les cinq dernières minutes.
Les Canaris pourront aussi se mordre les doigts de cet excès d'engagement d'Emiliano Sala, averti en première période pour un coup de coude et expulsé dès la 46e pour
une intervention maladroite sur James Léa-Siliki. "Je pense que l'arbitre a été un peu sévère avec nous. En France, les joueurs font toujours ça, à chaque tacle: ils font +aaaaah+ comme s'ils allaient mourir et l'arbitre donne le carton jaune", s'est plaint le coach des Canaris, Claudio Ranieri.
Les Bretons alignaient un onze bien défensif, alors qu'ils étaient confrontés à la pire attaque de Ligue 1 à domicile en 2018. Ils se sont donc fait "manger" lors du premier acte, car battus dans les duels et incapables de combiner devant. "En première mi-temps, on n'était pas reconnaissables, on n'a pas fait trois passes d'affilée, on a peut-être été pris par l'émotion", a avancé Lamouchi comme tentative d'explication. Après une reprise trop croisée de Sala (6e), une tête de Chidozie Awaziem au-dessus sur corner (22e) et une frappe de Nakoulma trop écrasée, Nantes a été récompensé sur un centre d'Iloki repoussé sur Adrien Thomasson qui, avec sang-froid, trouvait la place de mettre le ballon au fond (1-0, 42). Rennes est revenu grâce à James Léa-Siliki, son joueur le plus dangereux. À dix minutes de la fin, le jeune milieu égalisait d'une frappe déviée par Pallois, après un corner mal dégagé (1-1, 81).