Rennes, qui menait 2-0 à l'heure de jeu, a manqué une occasion de prendre l'ascendant sur son groupe, en Ligue Europa, en se laissant remonter 2-2 par Fenerbahçe, ce jeudi au Roazhon Park. Un match dont le coup d'envoi a été retardé.
"C'est sûrement le match le plus consistant du début de saison, le plus encourageant pour la suite, même si le résultat n'est pas à la hauteur de ce qu'on espérait".
Après le match nul 2-2 contre Fenerbahçe, concédé par Rennes sur son terrain, en 2e journée de Ligue Europa, l'entraîneur des Rouge et Noir préfère voir le bon côté des choses, tout en restant lucide. "Je suis fier du visage qu'a montré ma jeune équipe, déclare Bruno Genesio. Evidemment, il y a beaucoup de déception et de frustration par rapport au déroulement du match. A la fin, on a subi des faits de jeu contraires qui ont permis aux Turcs de revenir au score".
Traoré expulsé
Rennes, qui menait 2-0 à l'heure de jeu a manqué une occasion de prendre l'ascendant sur son groupe européen en se laissant remonter 2-2 par Fenerbahçe.
Autre sujet d'amertume, les Rouge et Noir devront se passer lors des prochains matches de leur capitaine Hamari Traoré qui a été expulsé en fin de rencontre. "La première faute est celle du joueur turc, indique Bruno Genesio, Hamari aurait dû tomber plutôt que réagir comme ça. Mais j'accepte la décision de l'arbitre".
Comme la semaine dernière, il a fallu attendre le temps additionnel pour connaître le verdict d'un match où les Rennais ont cru avoir fait le plus dur grâce à Martin Terrier (52e) et Lovro Majer (54e), avant de voir les Stambouliotes revenir par Irfan Can Kahveci (60e) et Enner Valencia (90e+2).
Coup d'envoi retardé et supporters interpellés
Malgré les inquiétudes des autorités, qui avaient déployé un dispositif policier inédit à Rennes, le match s'est déroulé dans le calme. Le club avait cependant renoncé à ouvrir sa billetterie au grand public, laissant vides un petit tiers des places pour éviter de retrouver des milliers de supporters turcs disséminés dans les tribunes.
Si cinq supporters turcs ont été interpellés pour avoir tenté d'introduire des engins pyrotechniques dans le stade, beaucoup d'autres sont passés : les Ultras rennais comme turcs ont craqué de nombreux fumigènes avant le coup d'envoi, retardé de quelques minutes parce que plusieurs de ces engins ont été lancés depuis le parcage visiteurs.
Cette intensité s'est vite traduite sur le terrain, où le match a viré au combat de costauds, avec des Rennais déterminés et des Turcs bien organisés et très solides.
Electrique
Malgré un jeu collectif intéressant, les hommes de Bruno Genesio n'ont pas réussi à inquiéter la défense turque alignée par le nouvel entraîneur portugais Jorge Jesus : aucune frappe lors de la première période.
Ils ont même failli se faire punir sur un flottement de la défense, mais un but de Kahveci a été annulé pour hors-jeu après intervention de la VAR (25e).
Poussés par un stade bouillant comme s'il était plein, les Rennais ont manqué deux occasions d'alourdir la marque, avant de voir Kahveci la réduire d'une frappe lointaine en pleine lucarne (2-1, 60e).
Dans une ambiance de plus en plus électrique, ce sont les gardiens qui se sont mis en valeur, jusqu'à ce que la VAR intervienne à nouveau pour suggérer à l'arbitre bélarusse Aleksei Kulbakov de transformer en expulsion l'avertissement qu'il avait mis à Traoré pour un coup sur Kahveci (82e).
En supériorité numérique, Fenerbahçe a poussé, jusqu'à obtenir le penalty de l'égalisation, transformé par Enner Valencia (2-2, 90+2).
Avant d'aller défier Marseille dimanche pour un match crucial en Ligue 1, Rennes doit partager la tête de son groupe de Ligue Europa avec Fenerbahçe (4 points), devant Larnaca (3 points), vainqueur 1-0 du Dynamo Kiev (0 point).