Lutte contre la pollution de l'air : Rennes peut mieux faire côté transports

Le Réseau Action Climat publie son rapport et son classement des plus grandes agglomérations françaises et de leurs engagements en matière de lutte contre la pollution de l'air liée aux transports. Rennes se place au huitième rang, sur douze. 

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La qualité de l'air, un enjeu majeur pour la santé pourrait s'inviter dans le débat des prochaines municipales. Selon l'European Hearth Journal, 1,6 an d'espérance de vie est perdue à cause de la pollution de l’air en France. Alors que les causes en sont multiples, le Réseau Action Climat dresse un état des lieux des engagements des plus grandes agglomérations françaises lorsqu'il s'agit de la circulation, de leur politique sur les transports en communs ou encore sur leurs actions sur la mobilité des enfants. 

Rennes se classe huitième, sur douze agglomérations. Le trio de tête comprend Paris, Grenoble et Strasbourg. Montpellier, Nice et Marseille sont les derniers. 
 


Parmi les points faibles de Rennes : le retard pris sur la mise en place d’une zone à très faibles émissions pour restreindre la circulation des véhicules polluants et sur la mise en place d’aides financières pour accompagner les particuliers et les professionnels vers une mobilité plus écologique.


Pas d'aide financière pour inciter les professionnels ou les particuliers à changer de moyen de transport


Avec Montpellier et Strasbourg, Rennes fait partie des trois métropoles qui ne proposent aucune aide financière afin d’inciter les professionnels et/ou les particuliers à changer de moyen de transport.

Des actions incitatives sont cependant privilégiées. Avec son réseau de transports, Rennes, met à la disposition des particuliers, des vélos à assistance électrique (VAE) en location avec option d’achat, à un tarif attractif (à partir de 110 € pour 1 an, avec option d’achat à 569 € la 2e année). La délégation de service public prévoit ainsi, de 2018 à 2023, la mise à disposition de 1500 nouveaux VAE chaque année.


Quid des zones à très faibles émissions à Rennes ?


Pour Marseille, Nice ou Rennes, la mise en place de zones à très faibles émissions (ZFE) est encore à l’étude, mais sans grande clarté sur le type de véhicules et le périmètre géographique qui seront in fine concernés, ni sur l’ambition du dispositif (la sortie du diesel et de l’essence sera-t-elle envisagée ?).

Le Plan de déplacements urbains (PDU) de Rennes prévoit, sur le centre-ville, d’atteindre l'objectif de zéro livraison en véhicule diesel d’ici à 2030 – il va falloir maintenant concrétiser cet engagement avec des mesures de court terme. 


En bonne voie mais peut mieux faire sur la dynamique en matière de vélo


Rennes se distingue par l’absence de nouvelle infrastructure routière et par des mesures positives comme la généralisation du 30 km/h ou le récent aménagement d’un réseau
express vélo métropolitain (encore à ses débuts)

Le budget dédié au vélo y reste insuffisant et en inadéquation avec les intentions du plan vélo, qui visait 20 % de part modale en 2020. La part du vélo est ainsi restée stable à Rennes (5,4 % en 2017) et a diminué dans la métropole depuis 2007 de 4,3 % à 3,7 % (source EMD 2018), même si les distances parcourues à vélo par les métropolitains ont augmenté de manière significative (+34 %). Gageons que la réalisation du réseau express vélo qui a démarré sous ce mandat changera la donne.


Des transports en commun à développer pour éviter la congestion


À Rennes, la nouvelle ligne de métro devrait arriver en 2020. Des transports en commun en site propre sont encore nécessaires pour desservir les périphéries, pour faire face
notamment aux problématiques de congestion. A noter que la ville propose un tarification solidaire. 

3 enfants sur 4 respirent un air malsain en France, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)


Proposer une mobilité alternative aux enfants


Les communes et métropoles de Rennes, Toulouse, Montpellier et Nice soutiennent techniquement ou financièrement les actions des parents d’élèves visant au développement de vélobus et/ou pédibus. En revanche, aucune d'entre elles n’a engagé de stratégie afin de restreindre la circulation des véhicules motorisés aux abords des établissements scolaires (si ce n’est la mise en zone 30).

Le rapport conclut que la plupart des agglomérations incluses dans ce classement sont directement concernées par la condamnation toute récente de la France par la Cour de Justice Européenne pour le non-respect des normes de qualité de l’air 6. Toutes sont encore confrontées à des dépassements des seuils réglementaires et/ou recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les polluants atmosphériques, comme le dioxyde d’azote ou les particules fines, fortement liés au trafic routier. Toutes risquent de payer des amendes élevées.


 
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