Le barrage est levé par les forces de l'ordre. Cortège en direction du centre #Rennes pic.twitter.com/ngMmRgedl8
— Camille Allain (@CamiAllain) April 5, 2016
Une journée sous tension
Ce matin, le défilé s'annonçait pacifique. Quelques centaines de personnes, mobilisées par la coordination nationale des étudiants, qui regroupe 72 universités de France, se sont rassemblées devant la faculté de Rennes 2, dans le quartier Villejean, en direction de l'esplanade Charles-de-Gaulle. La CGT-35 a annoncé, par un communiqué, qu'elle "s'associe" à cette action, sans donner davantage de précisions sur la nature de son engagement. Quelques personnes, arborant le drapeau de la CGT, étaient présentes dans le cortège.D'importants moyens ont été mis en place : face aux débordements qui se sont produits à plusieurs reprises lors des précédents rassemblements, et qui ont poussé le préfet à prendre des mesures, l'hélicoptère de la police a survolé la ville. Comme l'a annoncé le préfet, des CRS ont également été mobilisés pour empêcher l'accès des manifestants au centre historique.
En début d'après-midi, les manifestants ont envahi les voies ferrées, ce qui a provoqué le blocage de 2 000 personnes dans une vingtaine de trains, en Bretagne. Depuis, les voies ferrées ont été dégagées. Le trafic a repris et reviendra à la normale progressivement. Les voies ferrées ont été endommagées et un caténaire a été cassé, provoquant une panne d'électricité temporaire sur le réseau. Les forces de l'ordre présentes tentent de disperser les manifestants et les ont divisés en deux groupes, rue de l'Alma, près de la prison des femmes.
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Mobilisation à Rennes le 5 avril
Avant-projet de loi controversé
Depuis plusieurs semaines, les rassemblements et manifestations se multiplient. La coordination nationale étudiante indique, dans un communiqué, qu'elle souhaite obtenir "le retrait total et sans négociation de la loi Travail, le partage et la réduction du temps de travail, et l'arrêt immédiat de la répression policière et des poursuites ainsi que la levée immédiate de l'état d'urgence."Les manifestants, qui se disent "déterminés", ont déjà prévu d'autres journées de mobilisation, indique le communiqué : "Le 9 avril, nous serons dans la rue partout en France aux côtés des salariés. [...] Nous poursuivrons le mouvement les 12, 14 et 20 [avril]. Ces différentes dates doivent être un point d’appui pour avancer vers la grève reconductible."
Interrogée par LCI, la ministre Myriam El Khomri a affirmé qu'elle ne "souhaitait pas utiliser le 49.3" pour le projet de loi Travail car elle pense obtenir "une majorité" au Parlement. L'examen du projet de loi en commission à l'Assemblée nationale démarre ce mardi.