Marie-Pierre Vedrenne, élue eurodéputé : "L'Europe doit être unie pour intéresser les gens"

Marie-Pierre Vedrenne, ex-directrice de la Maison de l'Europe à Rennes, était troisième sur la liste Renaissance LREM pour les Européennes. Cette liste décroche 22,41% des voix au niveau national et lui offre ainsi un siège d'eurodéputée. Elle siègera entre autres avec le Brestois Pierre Karleskind.


"C'était un rêve intouchable" confie Marie-Pierre Vedrenne lorsqu'elle évoque sa nomination sur la liste LREM, pour les européennes. Aujourd'hui le rêve est devenu réalité. La jeune femme connaît le premier mandat de sa vie "Je n'ai jamais fait de politique avant".


L'Europe, le fil conducteur de sa vie


À 36 ans, Marie-Pierre Vedrenne a toujours été liée à l'Europe. Elle débute des études de droit dans l'optique d'être avocate puis change de cap. "Il y avait des étudiants Erasmus dans ma promo. En 2005, la France dit non à la Constitution européenne et mes profs s'affrontent sur cette question. Je me rends compte que je ne connais rien à l'Europe. Je commence à prendre des options spécifiques."

Elle arrive à Rennes en 2006 et s'engage au sein de l'Association Jeunes Européens dont elle devient la présidente. Elle décide de rester à Rennes.

Je fais le choix de ne pas aller à Bruxelles. L'Europe et les citoyens, ça doit rester dans les territoires.

Avant de devenir directrice de la Maison de l'Europe en 2016, elle travaille pour une compagnie espagnole sur la thématique des éoliennes, puis à la CCI sur un programme lié à l'Europe. 


"L'Europe doit être unie pour intéresser les gens"


"L'Europe j'y suis d'abord attachée en tant que citoyenne" et de préciser que pour elle "l'Europe rime avec l'idée de la paix". Elle se souvient être allée à Ouradour-sur-Glane, d'une rencontre avec la résistante Lucie Aubrac, puis d'un voyage au Sénégal en 1998 où elle visite l'île de Gorée, où l'on trouve les vestiges du passé esclavagiste de la France. Sur place, elle lit cette inscription "ici, comme à Ouradour-sur-Glane, on ne pourra jamais dire que ce n'est pas arrivé". Avec ces exemples, elle veut faire faire barrage à "la banalisation du repli nationaliste" qui l'indigne. 

Marie-Pierre Vedrenne regrette que l'on ne parle pas assez souvent de l'Europe. "L'Europe n'est pas ancrée dans le quotidien ou alors pour nous dire "Bruxelles nous impose". Et créer des déceptions. Alors que la réalité est très positive." Elle cite l'exemple de la mobilité en Bretagne. "Il faut que l'Europe soit plus unie pour intéresser les gens." Cette harmonie doit se révèler sur l'écologie, le social, sur les questions fiscales. "Il ne doit pas y avoir de distorsions fiscales entre nous" souligne-t-elle. Elle insiste "sur la scène internationale on ne fait pas le poids autrement." 

Comment voit-elle son futur mandat ? "J'y serais pleinement engagé par rapport à d'autres.". Marie-Pierre Vedrenne a en effet quitté ses fonctions au sein de la Maison de l'Europe pour la campagne des européennes. Elle affiche une préférence pour une place dans les commissions en rapport avec les marchés intérieurs ou le commerce international, en lien avec son parcours. Elle ajoute "ces questions ont un impact très large, notamment sur le local."

Elle souhaite installer une permanence en Bretagne, toujours avec cette volonté d'ancrage. Elle aimerait un triplement du budget Erasmus car "ce qui fait que l'on est Européen, c'est quand on le vit."  
 
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