L’activité de la maternité de l’hôpital Sud à Rennes, n’a pas faibli ces dernières semaines. Elle a accueilli autant de futures mamans que l'an dernier à la même époque. Pami elles, quelques malades du Covid-19. Un circuit spécifique est prévu pour elles. 

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Contrairement à d'autres secteurs qui ont pu reporter leurs interventions à cause de la pandémie de Covid-19, la maternité n'a pas pu décaler les accouchements... "Nous recevons aujourd'hui les bébés conçus l'été dernier, l'activité est intense, comme l'an dernier à la même époque", explique Lise Vinatier, sage-femme.
 

Deux mamans atteintes du Covid-19 ont accouché


Plusieurs femmes contaminées ou présentant des symptômes du Covid-19 ont été accueillies aux urgences de la maternité. Deux d'entre elles y ont accouché.

L'une a été dépistée juste avant son accouchement, selon Linda Lassel, gynécologue obstétricienne et cheffe de la maternité de l'hôpital Sud à Rennes. Une autre a été dépistée, quelques temps avant. Leurs bébés n’ont pas été contaminés. D'ailleurs, à ce jour, très peu de cas de transmission du Covid-19 au fœtus ont été observés dans le monde.

D’autres femmes, qui étaient enceintes de quelques mois, se sont présentées à la maternité. Au moins deux d'entre elles, ont été hospitalisées à cause du Covid-19. Leur grossesse est suivie de près par le personnel. 


Un circuit spécifique pour les femmes présentant des symptômes de Covid-19


Quand une femme arrive à l'accueil des urgences gynécologiques, elle et son conjoint répondent à un questionnaire. Si elle présente des symptômes du Covid-19, elle est aussitôt admise dans une salle dédiée. Le conjoint, lui ne peut pas rester. 

Pour éviter tout risque de contamination, la sage-femme qui aura pris en charge la patiente malade, sera la seule autorisée à suivre la mère et son enfant. S'ensuit une longue séance d'habillage pour la sage-femme qui porte une tenue de protection : gants, masque, lunettes, charlotte et surchaussures...

Tout est fait pour éviter les allées et venues du personnel. Donc la sage-femme qui s'occupe de sa patiente malade, reste auprès d'elle et peut difficilement s'occuper d'autres mamans. Lise Vinatier, également membre du Syndicat SUD Santé Sociaux d'Ille-et-Vilaine explique que la sage-femme est seule, elle n'a pas de téléphone de service en cas d'urgence, mais seulement un interphone et que ces situations ont pu entraîner du stress.

Une autre sage-femme, qui souhaite rester anonyme explique que les maternités de Nantes ou de Saint-Nazaire ont reçu du renfort pour une meilleure organisation. "Pas la maternité de Rennes", regrette-t-elle, depuis quelques jours, une sage femme est d’astreinte, mais seulement la nuit."
 

Professionnalisme, le maître mot chez le personnel


"On a peur de mal faire, explique Lise Vinatier, et quand une maman Covid+ arrive, on croise les doigts pour qu’il n’y ait pas beaucoup d’autres patientes." "C’est vrai que c’est plus chronophage, reconnaît la cheffe de service. Je comprends le stress des équipes, c'est leur vécu. Mais pour le moment, on a de la chance, la Bretagne reste préservée."

D'ailleurs, les cas de suspicions sont moins fréquents ces derniers jours. 
 

Le conjoint peut assister à l'accouchement 


Aujourd’hui, malgré la pandémie, le conjoint peut assister à l’accouchement et choisir de rester confiné le temps de l’hospitalisation avec sa conjointe et le bébé, sauf s'il présente des symptômes du Covid-19 ou si la maman est elle-même malade. 

C'est une fierté partagée par l'ensemble de l'équipe

La durée d'hospitalisation est également parfois écourtée, pour limiter encore le risque de contamination. Par ailleurs, aucune visite extérieure n'est autorisée. 
 

Téléconsultation à venir pour les futures mamans


Aujourd'hui seules quelques consultations et les échographies sont maintenues pour les furures mamans. D'ici la fin du mois, les entretiens prénataux et de préparation à la parentalité qui ont été annulés, vont avoir lieu en téléconsultation. Une satisfaction pour les mamans qui sont en cours de grossesse. Une victoire pour les sages-femmes qui le demandaient depuis quelques temps.

 
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