C’est un nouvel épisode du difficile mercato que connaît le Stade Rennais. L’attaquant Majeed Waris arrivait à Rennes pour signer un transfert de 3,5 millions d’euros. Attendu par le staff, il repart sous leurs yeux avec celui de Lorient, qui a surenchéri à 4 millions.
En conférence de presse, l'entraîneur Philippe Montanier a tenté de relativiser ce revers cuisant pour les recruteurs rennais. "Forcément il y a un peu de déception, parce que c'est un joueur que je souhaitais. Après c'est les aléas du foot, on sait bien qu'il est toujours possible qu'un club concurrent surenchérisse", a-t-il expliqué.
C’est ce qui s’est passé avec cet attaquant venu du club turc de Trabzonspor. Un épisode de plus dans ce que l’AFP qualifie de « mercato horribilis » pour le club rennais.
Avant Waris, Rennes s'était déjà fait devancer par sa bête noire régionale, Guingamp, pour recruter l'attaquant Jimmy Briand, pourtant formé au club.
S’ajoutent à cet épisode les atermoiements de Yoann Gourcuff, dont on parle pour Guingamp ou Montpellier, et une opération de « dégraissage » au point mort.
Alors que les Bretons s'attendaient à voir leurs internationaux Benoît Costil ou Paul-Georges Ntep être très sollicités, cela n'a guère été le cas, malgré la folle activité des clubs britanniques cet été.
L'effectif rennais regorge en outre de joueurs "désireux de trouver du temps de jeu ailleurs et (avec qui) on est en plein accord" sur ce sujet, pour reprendre une litote employée par Montanier récemment.
Parmi eux, figurent plusieurs gros salaires, comme l'attaquant Ola Toivonen, le défenseur Cheik M'Bengue, et des "ratés" des recrutements précédents, comme Habib Habibou, Christian Brüls, Sanjin Prcic ou Anders Konradsen.
Tout cela laisse planer un gros doute sur le visage qu'affichera le club d'Ille-et-Vilaine la saison prochaine, notamment offensivement.
Alors certes, Rennes n'a pas perdu son temps cet été en faisant signer trois bons joueurs: l'arrière gauche Ludovic Baal, le défenseur central Pedro Mendes et l'attaquant Giovanni Sio.
Mais ces quelques retouches, pour appréciables qu'elles soient, ne font pas changer le club, pourtant ambitieux, de catégorie. Un défi pour lequel il ne reste plus que trois semaines pour les Rouge et Noir avant la fin du mercato.