Migrants à Rennes. Face à la tempête, la ville ouvre un gymnase pour les exilés, une solution temporaire

La ville de Rennes a ouvert, la nuit du 3 au 4 novembre 2022, le gymnase Léon Grimault pour abriter les exilés dormant sous des tentes dans le parc des Hautes Ourmes. Une solution d’urgence, temporaire, les agents de la ville ayant fait ressortir les familles à 8 heures ce vendredi matin.

Météo France avait prévu une alerte aux vents violents. Face à cette situation d’urgence pour la centaine de personnes dormant dans des tentes dans le parc des Hautes Ourmes du nord de Rennes, la mairie a ouvert un gymnase.

Le complexe sportif des Hautes Ourmes a été ouvert en fin d’après-midi pour les familles avec enfants du parc des Hautes-Ourmes. L’élu aux solidarités, David Travers, a annoncé sur twitter cette décision “la ville a ouvert ce soir un gymnase afin de mettre en sécurité cette nuit les familles”.

La ville de Rennes agacée par la non-réaction de l'Etat

David Travers exprime de nouveau l’agacement de la mairie face aux manques de réactions de l’Etat sur la situation d’urgence que vivent des centaines de personnes dont de nombreux enfants de moins de 3 ans. Dans son communiqué sur twitter l’élu rappelle “En dépit des sollicitations multiples, l’Etat n’a engagé aucune solution de mise à l’abri pour ces femmes, ces hommes et ces enfants, dont la vulnérabilité n’est plus à prouver.

Une solution temporaire

Cette solution d’hébergement est, ce matin du 4 novembre, terminée. Les agents de la ville ayant proposé le gymnase aux exilés, on fait ressortir les familles dans la matinée. Pour l’heure, la mairie n’a pas communiqué sur une solution plus durable pour aider les familles du parc à passer l’hiver.

“Un bon signal, mais pas suffisant” 

“C’est un bon signal” reconnaît Anaïs, membre actif du mouvement citoyen des parents d’élèves des écoles de Rennes. “C’est un geste positif, mais pas encore suffisant” continue celle qui participe à trouver des solutions d’urgence en faveur des exilés du nord de Rennes. “L’hiver est là, la mairie ne veut pas aller plus loin et la préfecture prétexte des lourdeurs de procédures administratives pour ne pas avancer”.

Anaïs qui se rend régulièrement auprès des familles sous tentes ne comprend pas les arguments de l’Etat. “La préfecture nous demande des listes de personnes pour agir mais ce sont les mêmes familles depuis des semaines, ils les connaissent.”

Envoyer la facture à l’Etat ?

Laurent Hamon, élu vert à Rennes Métropole, et vice-président, a réagi au communiqué de David Travers en proposant d’envoyer la facture de l’hébergement d’urgence à l’Etat.

Continuer des actions pour faire bouger la préfecture, c'est le maître mot des parents d'élèves engagés en faveur des familles à la rue qui comptent faire entendre leur combat lors de la rentrée scolaire.



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