Les gendarmes ont retrouvé la nuit dernière un corps sans vie dans une forêt, non loin du domicile de Magali Blandin, disparue depuis mi-février. Son mari est passé aux aveux. Le procureur de la République de Rennes a dressé ce soir le tableau d'un meurtre complexe sur fond de drame conjugal.
Le jeudi 18 mars, le mari de Magali avait été placé en garde à vue. Il a été déféré devant le juge d'instruction ce samedi aprés-midi. Trois Géorgiens avaient également été mis en examen dans cette affaire, dont l'un pour "meurtre en bande organisée". Eux avaient été interpellés dimanche dernier à Rennes.
Un scénario criminel d'une grande complexité
Elle était la cible d'un "projet criminel", a expliqué Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes
Son mari, âgé de 45 ans et sans emploi a été mis en examen. Il s'était présenté cette semaine accompagné de son avocat pour évoquer une tentative d'extorsion de fond à son égard de la part de plusieurs Géorgiens de son entourage. Le lien s'est fait au fil de l'enquête sur la disparition de son épouse. "Placé en garde à vue, il a en effet reconnu avoir tué son épouse après l'avoir attendue devant la porte de son appartement le jeudi 11 février, l'avoir frappée mortellement à deux reprises avec une batte de baseball, puis caché son corps dans le domicile. Il est revenu le lendemain pour effacer ses traces et enterrer le corps en forêt", a détaillé le procureur.
Chantage et bande organisée
L'enquête montre également que le mari avait "proposé la somme de 20 000 euros pour faire exécuter un contrat contre Magali Blandin, en sollicitant des amis Géorgiens. Ceux-ci ont conservé un enregistrement audio de leur conversation, donnant lieu à un chantage pour lui extorquer 15 000 euros en échange de leur silence après le meurtre.
Pour Philippe Astruc a demandé l'incarcération de l'auteur présumé des faits "ce crime s'inscrit dans la longue liste des homicides conjugaux, ajouté à cela un contexte particulier d'acte en bande organisée ". Le père et la mère du mari de Magali, 72 et 75 ans, ont en effet été placés en garde à vue. Ils doivent être présentés devant le juge d'instruction. Le juge des libertés et de la détention devra décider de leur incarcération.
Un homme de nationalité géorgienne, né en 1981, voisin du mari de Magali Blandin, doit être présenté au juge d'instruction. Le procureur a également requis son incarcération.