Motards de la police agressés à Rennes : quatre peines de prison et une relaxe

Des peines de 9 mois à 12 mois d'emprisonnement ont été prononcées mercredi à Rennes à l'encontre de quatre jeunes hommes, poursuivis pour avoir participé fin avril à une manifestation au cours de laquelle deux motards de la police avaient été agressés, forçant l'un d'eux à sortir son arme.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Mercredi 21 juin avait lieu le procès de cinq personnes pour "violences sur agent de la force publique commises en réunion avec usage d'une arme par destination - dans le cadre d'une manifestation publique". Ils avaient été interpellés suite à la manifestation "Ni Le Pen, Ni Macron". Le juge a prononcé des peines de prison et une relaxe. 

Des peines de prison ou une surveillance électronique


Quatre hommes se sont vu attribués des peine de 9 à 12 mois de prison. Le tribunal correctionnel de Rennes, qui a relaxé un cinquième prévenu, a proposé aux trois personnes condamnées à 9 mois de prison un placement sous surveillance électronique, ce qu'elles ont accepté. Il a été le plus sévère vis-vis d'un jeune homme pris en photo par la police équipé lors du défilé d'un tuyau de douche et de son pommeau et portant des coups aux policiers. Le jeune homme avait contesté être la personne identifiée par les enquêteurs.

Son avocat, William Pineau, avait réclamé la relaxe, se demandant "quel degré de certitude" on pouvait avoir "sur l'identification de son client" chez lequel des vêtements et accessoires saisis lors d'une perquisition correspondaient selon les enquêteurs à ceux du manifestant pris en photo. 

Une manifestation "Ni Le Pen, Ni Macron" sous tensions


Les faits s'étaient déroulés le 27 avril entre les deux tours de la présidentielle, la manifestation étant émaillée d'incidents avec les forces de l'ordre. Deux motards de la police nationale, un homme et une femme, avaient été pris à partie par des manifestants. Cibles de projectiles, ils avaient aussi reçu des coups alors qu'ils étaient présents pour sécuriser la manifestation. Agressé par un groupe d'une dizaine de personnes, le motard avait finalement sorti son arme et l'avait pointée vers les manifestants, "la seule manière de me protéger", a-t-il témoigné jeudi.

"J'ai cru qu'il allait mourir", a dit la policière, soulignant être de son côté "toujours suivie psychologiquement". Les photos prises par la police avaient servi à l'identification des prévenus au cours de l'enquête. 

Deux des condamnés à 9 mois de prison, poursuivis comme l'ensemble des prévenus pour violences en réunion, pris en photos à proximité du motard, avaient contesté avoir porté des coups. Mais la jurisprudence veut que la violence d'un seul membre d'un groupe fait présumer de la violence de tous, a expliqué à l'AFP Me Catherine Glon, une des avocats de la défense.

La troisième personne condamnée à neuf mois a reconnu aussi avoir manifesté, mais en queue de cortège, alors que les faits s'étaient produits en tête de cortège. Les quatre condamnés devront verser solidairement 1.000 euros de dommages et intérêts à la policière et 1.800 euros au policier. Le ministère public avait requis des peines de 12 mois d'emprisonnement à l'encontre de trois d'entre eux, et de neuf mois pour les deux autres.


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information