C’est le début du mois de la cybersécurité. L’occasion pour le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi et de la ministre des Armées Florence Parly, de visiter les forces en présence en Bretagne. Et de vanter « l’écosystème dense » de la région en la matière.
C’était l’un de ses chevaux de bataille lorsqu’il était ministre de la Défense. Jean-Yves le Drian n’a cessé de favoriser et conforter la filière « cybersécurité » dans la région, en qualifiant la cybersécurité de « quatrième armée ».
Historiquement en pointe sur ces questions de la protection de nos systèmes d’information, avec la présence de la DGA-MI (ex-CELAR) à Bruz ou encore Orange, la Bretagne accueille aujourd’hui plusieurs formations spécialisées.
A leurs côtés, plusieurs PME et start-up viennent compléter cet écosystème visité ce lundi par le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi et la ministre de la Défense Florence Parly.
Cette dernière, dans les locaux de la DGA-MI, a confirmé la hausse du budget du ministère de la défense, « de 1,8 milliards d’euros par rapport à 2017 », avec un effort sur les programmes de recherche-amont.
« Aujourd’hui ce programme qui représente 720 millions d’euros sera porté progressivement à un milliard d’euros dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire » a précisé Florence Parly.
Des recherches qui protègent nos installations militaires, mais « qui essaiment également dans le monde civil ».
La cybersécurité militaire et la sécurité des systèmes d’information civils sont indissociables, et c’est l’affaire de tous. C’est le message qu’a voulu faire passer Mounir Mahjoubi, qui a également visité, dans la matinée, la start-up rennaise Klaxoon.
« Cela va demander que l'on change nos habitudes, qu'on soit un peu plus responsables nous-mêmes avec nos propres dispositifs » a expliqué Mounir Mahjoubi, « mais cela va aussi être un investissement de la part de nos entreprises, c'est à dire que pour bien se protéger il faut acheter des services et des produits de cybersécurité ».
A condition d’avoir des offres françaises et européennes en lesquelles faire confiance. D’où la nécessité d’avoir une filière de cybersécurité militaire et civile performantes.