Municipales : "nous sommes venus car c'est notre devoir ... même si on s'est posé la question"

Alors que la France connait une situation sanitaire quasi inédite avec l'épidémie de coronavirus et les mesures drastiques prises par le gouvernement pour faire face au virus, le premier tour des élections municipales est maintenu et les électeurs sont présents dans les bureaux de vote.


Il est 8h20 ce dimanche matin. Dans l'enceinte de l'école publique de cette petite ville de 9000 habitants près de Rennes, celle où je réside, les panneaux indiquant les bureaux de vote pointent vers les salles de cours où comme à chaque élection, les présidents de bureau et les assesseurs sont là, prêts à accueillir les électeurs.

A cette heure d'ouverture des bureaux, horaire auquel je vais voter à chaque scrutin électoral avant d'aller travailler, il y a peu d'électeurs ... mais comme à chaque scrutin. Il est bien trop tôt, de toute façon, pour savoir quel impact aura le coronavirus et les peurs qu'il engendre sur le taux de participation à ce premier tour.

Dans le bureau de vote, sur le sol, des bandes de scotch matérialisent les distances d'un mètre préconisées par la préfecture.
Tout le bureau a été configuré afin que les électeurs ne se croisent pas, qu'ils puissent prendre en toute sécurité leur matériel de vote et que les membre du bureau n'aient pas à toucher les carte d'électeurs et les justificatifs d'identité.L'ambiance dans le bureau est très particulière. Les assesseurs que je connais me font état de leur état d'esprit, entre doute, inquiétude, mais sans oublier de petits jeux de mots pour détendre l'atmosphère. Dans les deux bureaux de vote mitoyens où je me rends, les présidentes se veulent rassurantes mais ne cachent pas que cette journée de scrutin ne ressemblera à aucune autre. L'une d'entre elle se demande pourquoi ce premier tour n'a pas été annulé.

Je prends quelques photos et me rapproche (à distance de plus d'un mètre) d'un couple venu voter. A la question de savoir pourquoi ils ont tenu à voter, Karine répond immédiatement "Pour remplir notre devoir d'électeur", tout de suite suivi par Patrick "Ça nous semble important". "Moi, j'ai toujours dit que je viendrai, même après les mesures d'hier soir. Toi, dit-elle en se tournant vers son compagnon, c'est vrai qu'hier soir, tu te posais la question", "Mais, ce matin, je n'avais plus de doute, je me suis dit qu'il fallait venir", me dit Patrick.
 
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