Juste avant les fêtes les points relai connaissent un pic de fréquentation. L'activité s'est fortement développée avec l'explosion du commerce en ligne et des ventes entre particuliers.
Dans les rues de Rennes, de nombreux passants ont les bras chargés de paquets. À 9 jours de Noël, ils sont nombreux à effectuer leurs dernières emplettes dans les magasins ou dans les points relais. Ces commerces, proposent de récupérer et de délivrer des colis à leurs clients.
Buralistes, épiceries, bars, ou magasins spécialisés, les points relais se sont multipliés ces dernières années, en même temps que les achats sur internet.
Deux fois plus de colis
En ces jours d’avant fêtes, la boutique de vente et réparation de téléphones et accessoires de Monsieur Ahmadi ne désemplit pas. Mais les personnes ne viennent pas pour y acheter des appareils ou accessoires, seulement récupérer ou déposer des colis.
Derrière le comptoir et dans ses réserves, les cartons s’entassent.
"On reçoit, au moins, deux fois plus de colis en période de Noël" raconte Shah Ahmadi. Soit environ 40 à 50 paquets par jour, pour ce seul magasin.
Une activité peu rémunératrice, et pourtant…
Les colis occupent ainsi le moindre recoin de l’arrière-boutique, et aussi une bonne partie du temps de Shah. Pourtant l’activité est peu rémunératrice : entre 10 et 20 centimes par colis.
Mais pour le gérant du Phone Center Rennes, l’intérêt est ailleurs :"Ce qui est important pour nous c’est de faire venir du monde. Comme ça les clients savent qu’ici on peut acheter des accessoires pour le téléphone ou l’informatique, ou faire réparer son téléphone".
Le marché de l'occasion en plein boom ?
Cela fait plusieurs années que monsieur Ahmadi propose ce service de point relais. Et cette année, une chose l'a particulièrement étonné : la proportion d'achats sur des sites de ventes entre particuliers. "On a fait beaucoup de Vinted et du Bon Coin. Les gens nous disent que plutôt que d’acheter du neuf ils ont préféré acheter de l’occasion. C'est à la mode le réemploi ! " analyse le commerçant.
Avec Benoît Le Vaillant