C'était la panique autour de moi (...). On s'est agrippé à moi et je me suis agrippé à quelqu'un, je me suis appuyé sur le fond pour remonter. J'ai coulé une deuxième fois. Je pensais que c'était fini pour moi.
Une situation qui a dérapé et échappé à tout contrôle
"L'objectif n'a jamais été de créer une situation virant au drame", s'est-il défendu. Aujourd'hui âgé de 30 ans, il a démissionné de l'armée cet été après avoir été cadre cinq ans dans un régiment d'infanterie. Son avocat, Maître Anne-Guillaume Serre explique : "Il s'est présenté pour assumer sa responsabilité. Il est l'un des organisateurs, ce drame qu'a vécu sa promotion a pesé sur toute sa carrière. Il ne pouvait plus moralement prendre des responsabilités qui engageaient la sécurité de ses hommes et c'est la raison pour laquelle il a quitté l'Armée cette année, car il ne se sentait pas capable de prendre le commandement d'une compagnie. Il a dit qu'il n'avait plus les réactions adaptées."
L'avocat précise : "Il assume sa responsabilité morale. Je pense que l'essentiel de sa promotion pour ne pas dire toute, doit ressentir une responsabilité morale, c'est un des leurs qui est mort. On est là pour statuer sur une faute pénale. Il faut une faute caractérisée, y'a t-il une faute caractérisée ? Nous considérons que non. Il faut qu'ils aient la conscience d'exposer autrui à un danger et là, à les entendre, ils n'avaient absolument pas cette conscience."
Le témoignage de Hugues D. ne s'arrête pas là. Concernant la nage des élèves de Coëtquidan sur les plans d'eau de l'école, il déclare : "Pour moi c'était évident, tout le monde savait", une déclaration qui pose la question de la responsabilité de l'encadrement de l'école.
Alors que les auditions se poursuivent, le général Chanson, directeur des formations à ce moment-là, devra en répondre cet après-midi.