De la bière allemande en Bretagne ! Deux frères, des Bavarois, se sont installés en Ille-et-Vilaine pour fabriquer leur propre bière selon des méthodes bien à eux. Ils produisent désormais 250 litres de bière par jour et espèrent bien pouvoir bientôt en vivre.
Une famille de Bavarois a emménagé dans ce manoir, à Pleugueneuc en Ille-et-Vilaine. Leur dépendance s’est transformée en véritable brasserie. Ici, la bière est façonnée comme en Bavière par ces deux frères : "En Bavière, on dit que le malt, c'est le coeur de la bière et que le houblon, c'est l'âme. Si on n'a pas un bon équilibre entre les deux, c'est pareil pour les humains, on n'est pas en bonne santé", explique Corbinian Dehn, de manière très imaginée.
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Ajout interdit d'épices ou de fruits
Un savoir-faire protégé par une loi allemande datant du 16ème siècle. Elle interdit l’ajout d’épices ou de fruits. Seul le houblon doit apporter de la saveur : "On a à peu près 200 variétés de houblon qui apportent de merveilleux arômes, de poivre, de curry, de fruits de la passion, de fruits rouges. C'est quasiment infini", poursuit-il
Depuis six ans, 250 litres de bières sont produits quotidiennement. Mais au départ, les bretons étaient sur la réserve : "Les gens pensaient qu'on importait de la bière de Bavière et qu'on mettait ensuite juste notre étiquette dessus ! Mais moi, je dis toujours qu'on brasse plutôt des bières bretonnes avec le savoir-faire bavarois", conclut Corbinian Dehn.
Les gens pensaient qu'on importait de la bière de Bavière et qu'on mettait ensuite juste notre étiquette dessus ! Mais moi, je dis toujours qu'on brasse plutôt des bières bretonnes avec le savoir-faire bavarois"
Corbinian DehnBrasseur - Le Brasseur Bavarois
C'est lors de voyages linguistiques que ces deux frères sont tombés amoureux de la Bretagne. Un attachement qu’ils ont transmis à leurs parents. La famille s’est donc installée ici : "C'était pour faire quelque chose en famille dans une région qu'on aime bien", confirme Christopher Dehn, le frère aîné de la famille.
Les quatre variétés de bières produites, à consommer avec modération, sont ensuite vendues en boutique et sur le marché. Les bénéfices ne permettent pas encore à la famille de vivre uniquement de cette production.
(Avec Antoine Calvez)
