Une trentaine de professeurs d’EPS s’est rassemblée en début d’après-midi ce mercredi 20 janvier devant le rectorat de Rennes. Ils dénoncent la décision de leur ministre, Jean-Michel Blanquer, d’interdire toute pratique physique à l’intérieur des gymnases.
Ils en ont ras-le-bol et voulaient le faire savoir au rectorat. Alors, ils se sont rassemblés cet après-midi à l’appel de la Snep Fsu. Une trentaine de professeurs d’Éducation Physique et Sportive, tous enseignants au lycée ou au collège.
" On ne se sent pas méprisés, on est méprisés ! " glisse Sami Hamrouni, professeur au collège des Ormeaux à Rennes. Depuis le premier confinement, il a dû s’adapter, comme ses collègues, pour faire face à la crise sanitaire. Mais cette fois, la coupe est pleine.
" La goutte d’eau ? " C’est la décision officielle qui est tombée " comme ça ", à 21h 07, ce dimanche 17 janvier. Une mesure prise par le ministère de l’Education nationale " pour une mise en application dès ce lundi matin à 8 heures. On ne peut plus utiliser les espaces couverts, en plein mois de janvier !!! "
Depuis lundi en effet, plus question d’utiliser les gymnases pour les cours d’éducation physique. À Rennes, ils sont tout simplement fermés.
" C’est simple, on n’a plus accès à notre bureau, les élèves n’ont plus de vestiaires pour se changer… On ne peut plus prendre notre matériel… On est amenés à broder " raconte Etienne Allot, l’un des 5 profs d’EPS du Lycée Mendès France.
Des situations ubuesques
Tous dénoncent les incohérences de ces nouvelles mesures " d’un côté les élèves sont 30 dans 48 m2, sans aération, parce qu’on ne doit plus ouvrir les fenêtres, ça passe, tout va bien. Moi j’ai des demi-groupes, 15 élèves dans 1 000 m2, et ça je ne peux pas le faire. Je ne comprends pas " s’emporte encore Sami.
Pour lui, aucune hésitation. Il sera présent le 26 janvier, jour de grève dans l’éducation nationale, pour demander la réouverture des gymnases et la possibilité de pratiquer en intérieur avec des classes à effectifs réduits.