Paul Watson, une centaine de personnes rassemblées à Rennes pour demander sa libération

Deux semaines après l’arrestation du fondateur de Sea Shepherd au Groenland, des manifestations étaient organisées ce 3 août dans toute la France. "Les baleines sont une espèce protégée, la pêche à la baleine est interdite, mais on laisse faire le Japon et on arrête Paul Watson", dénoncent les soutiens du Capitaine. "C’est terrible ce qui se passe !"

D’une phrase, Lamya Essemlali, présidente de l’antenne française de Sea Shepherd résume la position des manifestants : "Nous sommes choqués que Paul Watson soit emprisonné pendant que le Japon continue de tuer des baleines."

Lamya Essemlali est partie pour le Groenland soutenir son Capitaine, le fondateur de l’organisation. 

Robin des Mers

Le destin de Paul Watson, ce sont des décennies de lutte pour la sauvegarde et la protection des espèces. Il raconte volontiers qu’enfant au Canada, il détruisait les pièges des trappeurs qui voulaient la peau des castors. C’est en croisant le regard d’un cachalot mis à mort en 1975, qu’il décide de fonder Sea Shepherd. Son engagement est entier et total, comme celui qu’il demande à ses membres : "Êtes-vous prêt à risquer votre vie pour sauver celle d’une baleine ?"

 

Pendant des années, il a parcouru les mers pour essayer de mettre fin au massacre des cétacés. Il a coulé une bonne dizaine de bateaux et s’est souvent interposé devant les navires de pêche, ce qui lui valait son mandat d’arrêt.

Il a été interpellé le 21 juillet alors qu’il faisait escale au Groenland pour se ravitailler en carburant. Son bateau se dirigeait vers le Pacifique Nord pour aller au contact du "Kangei Maru", nouveau navire-usine baleinier du Japon. Malgré le moratoire international sur la pêche à la baleine de 1986, le pays a repris la chasse en 2019.

Lire : Arrestation de Paul Watson. Trois députés bretons soutiennent le leader de Sea Shepherd

Un bras de fer entre le Capitaine et le Japon

"Le Japon viole ce moratoire en toute impunité sans doute parce que c’est une grande puissance économique et qu’aucun pays ne veut prendre de sanction contre lui, analyse Lamya Essemlali et Paul Watson est emprisonné pour avoir sauvé des milliers de baleines dans le sanctuaire Antarctique."



"Le Japon a été condamné par le tribunal international de La Haye pour braconnage dans le sanctuaire baleinier" rappelle la présidente de Sea Shepherd France. Et elle s’étonne que le pays essaye en plus d’abattre Paul Watson, "un symbole de résistance, qui ne fait que faire respecter le sanctuaire et le moratoire, ce que les États auraient dû faire."  

Demande d'extradition

 Dans les rues de Rennes, les manifestants brandissent des pancartes, "Un héros, pas un criminel", reprennent le titre du livre du Robin des mers, "Si l’océan meurt, nous mourons ! " Une petite fille a dessiné et colorié des baleines et écrit en rose, "Libérez Paul Watson."

Tous scandent "Libérez Paul Watson." Il y a quelques jours, le Danemark a reçu une demande d’extradition du gouvernement japonais.   

 "Une extradition vers le Japon, ce serait une condamnation à mort, s’indigne Lamya Essemlali. Car si dans les faits, Paul Watson n’encourt que 15 ans de prison, le système carcéral japonais est régulièrement condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme et par les ONG pour traitements humiliants et dégradants des prisonniers."

 

Les soutiens de Paul Watson ont lancé une pétition en ligne. Elle a déjà rassemblé plus de 83 000 signatures.

 

 

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