Des politiques de gauche, dont Pierre Laurent, Aurélie Filipetti ou Daniel Cohn Bendit, et représentants du monde culturel, comme Etienne Balibar, Annie Ernaux ou Robert Guédiguian ont lancé dimanche un "appel contre l'usage des flash-balls et lanceurs de balles de défense" dans les manifestations.
Dans cet appel diffusé le 1er mai, les signataires rappellent qu'"un étudiant de Rennes, lors de la manifestation du 28 avril contre la loi El Khomri, a perdu un oeil suite à un tir" d'une de ces armes LBD, dites "intermédiaires".
Un appel après la blessure grave d'un étudiant
Ils notent que ces armes ont, selon l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), fait "en France, entre 2004 et 2015, 39 blessés graves et un mort", et rappellent que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a recommandé en juillet dernier "d'interdire l'usage du +flash-ball superpro+ dans un contexte de mobilisation".M. Toubon avait "aussi demandé la réintroduction de certaines précautions d'emplois (zones de tir, avertissements), pour l'usage des LBD, lanceurs de balles de défense 40/46, une arme plus puissante et plus précise que le flash-ball", poursuivent-ils, regrettant que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se soit à l'époque "opposé à ces mesures". Après de nouveaux incidents jeudi, "en citoyens, nous demandons à l'Etat de faire enfin droit à toutes les recommandations du Défenseur des droits, en parents, nous
demandons l'interdiction de l'usage des LBD", écrivent les signataires.