Le sujet divisait les élus de la métropole. Installer des portillons d'accès antifraude dans le métro de Rennes, une mesure indispensable pour les socialistes, chère et inefficace pour les écolos. Le débat devait connaître son épilogue aujourd'hui, avec le vote, mais il est reporté au mois d'avril.
Afin de lutter contre la fraude dans le métro de Rennes, qui représente un manque à gagner annuel estimé à près de 4 millions d'euros, la Métropole devait voter ce jeudi l'installation de portillons anti-fraude. Le vote est reporté au 30 avril. Le président de la Métropole précise dans les colonnes d'Ouest-France, qu'il désire "poursuivre les échanges", mais surtout déplacer le vote après les élections départementales, afin que cette question, objet de débat au sein de la majorité, n'interfère pas dans la campagne. Europe écologie les Verts et le Parti de gauche avaient en effet lancé une pétition contre ces portillons.
Un métro ouvert
Il faut préciser que le métro de l'agglomération rennaise est l'un des rares du pays à être ouvert, sans tourniquet, ni portillon. Les voyageurs doivent valider leur ticket à l'entrée, mais s'il ne le font pas, rien ne les empêche de prendre le métro, avec tout de même le risque de se faire contrôler et de se retrouver en infraction.Un risque pas suffisamment dissuasif semble t-il, puisque un usager sur dix ne paierait pas son voyage.