Comme dans plusieurs agglomérations françaises, les routiers ont manifesté ce lundi matin 27 juin) entre Vitré et Rennes, en Ille-et-Vilaine. Des barrages filtrants ont été mis en place, créant jusqu’à 18 km de bouchon. Mais un automobiliste bloqué et qui souffrait de problèmes respiratoires a mis fin involontairement au blocage vers 11h30. Les routiers doivent discuter avec le patronat en septembre.
Seules les voitures pouvaient passer, au compte-gouttes, ce lundi matin entre Vitré et Châteaubourg, en Ille-et-Vilaine.
Les poids lourds, eux, étaient bloqués par un barrage filtrant qui a provoqué un bouchon de 18 kilomètres.
Le barrage a pris fin vers 11h30 quand une automobiliste s’est manifestée auprès des grévistes. "Dans une des voitures bloquées dans le cortège, relate Olivier Adane, de la CFDT Transports, il y avait une personne en insuffisance respiratoire. Elle se rendait justement à un rendez-vous à l'hôpital. Sa bouteille d'oxygène arrivait à sa fin, on a donc mis fin au blocage, c'était trop dangereux".
Les routiers restent néanmoins très mobilisés sur la question de leurs salaires.
Hausse des salaires, la revendication principale dans un secteur qui peine à recruter
A l‘initiative d’un mouvement intersyndicale des différentes professions de transporteurs routiers de marchandises, de personnel ou encore de transports sanitaires.
Les chauffeurs demandent une hausse de salaire significative et une amélioration de leurs conditions de travail, alors que l’inflation galope et que le secteur peine à recruter.
Les salariés ne viennent plus venir vers le transport. On a du mal à fédérer, on a du mal à les attirer vers ces métiers-là. Alors que c’est un métier qui en a besoin.
Olivier Adane, Transports en Bretagne CFDT
Selon les syndicats, en Bretagne il manque 400 conducteurs pour le transport de personnes et près de 6000 chauffeurs routiers dans le transport de marchandise.
Ce chiffre est contesté par la FNTR, la Fédération nationale des transporteurs routiers, où l'on estime que ce chiffre tourne plutôt autour de 2500.
Côté patronat, on rappelle que le secteur a bénéficié d’une augmentation de 6% des salaires cette année
A la FNTR, , on précise que le secteur a bénéficié d’une augmentation de 6% des salaires cette année. une augmentation au niveau de l’inflation. Mais pas seulement.
« Ces 6% étaient accompagnés d’un package social, note Anthony Rouxel – Délégué général FNTR Bretagne. sur la mutuelle, sur la prévoyance, sur les délais de carence, liées à des hospitalisations et des enfants hospitalisés. Là encore, c'est 3 ou 4 points de masse salariale. »
En cas d’augmentation du SMIC à la rentrée, la FNTR et les délégations patronales annoncent qu’elles restent ouvertes aux négociations annuelles prévues en septembre 2022.