Gilles Pennelle, conseiller régional FN et membre du comité de pilotage de la campagne de Marine Le Pen, a défendu sur notre antenne le programme de la candidate FN avant le second tour de l'élection présidentielle prévu le 7 mai.
Au 1er tour, votre candidate Marine Le Pen a récolté 15,33 % des voix en Bretagne, c'est moins que ce que vous espériez. Pourquoi est-elle venue en Bretagne ?"C'est quand même 60.000 voix de plus qu'aux élections régionales. Elle est venue en Bretagne parce que l'Ouest n'appartient pas à monsieur Macron premièrement et deuxièmement parce qu'un chef d'entreprise extrêmement performant de l'Ouest de la France, qui travaille dans le transport routier, l'avait invitée, et avait souhaité la rencontrer pour lui faire visiter son entreprise."
Vous pensez qu'il y a encore des voix à récupérer pour le second tour ?
"Je crois effectivement qu'il y a beaucoup de Français qui continuent à se poser des questions et qui découvrent le vrai visage de monsieur Macron, qui est un vrai danger pour la France. Le but de Marine hier soir (ndlr mercredi soir) était de montrer aux Français quel est le vrai visage de monsieur Macron : un homme dangereux."
Le visage de Marine le Pen est apparu clairement offensif, on parlait d'un combat. Vous vous retrouvez dans cette image du FN ?
"Ecoutez, c'était un débat, et un débat forcément, ce n'est pas un monologue, ou un robinet d'eau tiède. S'il y avait eu un robinet d'eau tiède, les Français se seraient ennuyés. Marine Le Pen avait décidé de révéler un certain nombre de choses sur monsieur Macron : son soutien par les islamistes, son soutien par François Hollande, par les banques etc... et bien évidemment, il l'a mal pris. Donc le débat a été animé."
D'après Jean-Marie Le Pen lui-même "sa fille a manqué de hauteur".
"Nous n'avons aucun commentaire à faire là-dessus. On instrumentalise Jean-Marie Le Pen avec lequel Marine a rompu depuis des années pour nous nuire."
Côté fond, beaucoup d'approximations et d'erreurs. Marine Le Pen a notamment été très approximative sur l'Europe par exemple.
"Non, elle a bien expliqué que l'Union européenne faisait mourir une grande partie de l'économie française et provoquait une submersion migratoire et qu'il fallait changer de modèle. Elle l'a répété une fois de plus, ça doit faire la 50ème ou la 60ème fois. Elle demande une négociation avec nos partenaires européens afin de changer les choses, de construire une autre Europe. Une Europe qui respectera plus les souverainetés nationales, et celle de la France en particulier. Si ce n'est pas possible, elle organisera un référendum. Elle ne fera rien contre les Français."
Gilles Pennelle, conseiller régional FN et membre du comité de pilotage de la campagne de Marine Le Pen, a défendu sur notre antenne le programme de la candidate FN avant le second tour de l'élection présidentielle prévu le 7 mai.
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