Procès pour viols et agressions sur mineurs à Rennes : "Je n'ai rien vu" déclare l'épouse de l'accusé

Le procès devant la Cour d'Assises d'Ille-et-Vilaine de l'ancien maçon accusé d'agressions sexuelles sur mineurs se poursuit ce lundi. Après les témoignages des victimes, c'était au tour de sa femme, Armelle d'être auditionnée ce lundi. 


Menue, vétue de noir, Armelle, la femme de Jean-Luc Merienne se présente à la barre. Elle commence en corrigeant les allégations de ses filles, qui la décrivait comme une mère absente. "C'est faux, je travaillais et le mercredi je les emmenais au sport. Qu'elles ne disent pas, que j'étais absente". Armelle n'a jamais vraiment cru ni aux accusations de ses filles, ni à la culpabilité de son mari. "Un homme aimant, serviable, calme, pas violent", dit-elle.
 

"Moi je n'ai jamais rien vu chez moi avec mes enfants"


Jean-Luc Mérienne, les yeux enfouis dans un mouchoir, semble pleurer, prostré, sans jamais regarder son épouse. "Je ne sais pas grand chose de son enfance poursuit Armelle, mais lorsqu'il était en prison, pendant un parloir, il m'a confiée qu'il avait été violé par un ami de ses parents." Quant aux agissements de Jean-Luc avec ses filles, "moi je n'ai jamais rien vu chez moi avec mes enfants" Et quand Vanessa, alors qu'elle a huit ans, raconte à sa mère que son père a mal agit avec elle, "je l'ai cru" dit sa mère "mais elle s'est rétractée", réplique le président. "Oui, mais je n'ai jamais fait pression sur elle." 
 

"Dis moi si tu as fait ces choses, dis le moi, j'ai besoin de savoir !"


En 1997, lorsqu'une plainte est déposée contre Jean-Luc Mérienne, par la famille d'une jeune voisine, Sophie, qui l'accuse d'attouchements, elle interroge son mari, qui lui dit que c'est faux. "Qui croire, qui ne pas croire ? Je n'ai rien vu !" Même chose, en 2005 lors d'une nouvelle plainte. "Donc si je résume l'interrompt le président, je n'ai rien vu, donc c'est que c'est faux !" "Mais je n'arrive pas à voir mon mari faire de telles choses" explique Armelle la voix tremblante. En larme, elle se tourne vers lui et l'interpelle : "Dis moi si tu as fait ces choses, dis le moi, j'ai besoin de savoir !" Le visage enfoui dans son mouchoir, Jean-Luc Mérienne sanglote et ne répond pas. "Mais putain, il a avoué !", s'écrie Vanessa, leur fille aînée, en quittant la salle précipitamment. Au bord du malaise, Armelle s'assoie mais reste ferme dans la défense de son mari, qui encourt 20 ans de réclusion criminelle.
 

 
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