Procès pour viols et agressions sexuelles sur mineurs à Rennes : l'accusé revient et avoue tout

Après deux jours d'interruption, le procès de l'ancien maçon jugé pour viols et agressions sexuelles depuis le 13 novembre devant les assises d'Ille-et-Vilaine à Rennes a repris vendredi matin. Soulagées, les parties civiles l'ont été encore plus en entendant les aveux de l'accusé.

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Nouveau coup de théâtre vendredi matin aux assises d'Ille-et-Vilaine à Rennes. Alors que les parties civiles craignaient un report du procès, l'audience a finalement pu reprendre après deux jours d'interruption.

 

La défense demande la report du procès...



L'accusé était interné en unité psychiatrique après avoir avoué les faits à demi-mots et s'être effondré en larmes, mardi après-midi, pendant l'audience. Jeudi, son avocat avait d'ailleurs réclamé un report du procès estimant que l'état de santé psychique de son client était incompatible avec la poursuite des débats.

 

... mais l'accusé veut continuer



L’examen psychiatrique de l’accusé, demandé par le tribunal, n’a pas mis en évidence un quelconque effondrement psychologique, selon le président. Un traitement anxiolytique a été préconisé pour calmer l’anxiété de l’accusé. Ce dernier réclamait d'ailleurs la poursuite du procès.

Depuis le 13 novembre, l'ancien maçon de 59 ans est jugé à Rennes. Il est accusé d’agressions sexuelles sur mineurs, viols sur mineurs, viols incestueux et corruption de mineurs pour des faits qui auraient eu lieu entre 1988 et 2015. Quatorze victimes présumées se sont portées parties civiles. 

 

Les aveux



Vendredi matin, de retour dans son box, l'accusé a entendu le nouveau témoignage d'une plaignante. Dans la foulée, il avoue tout: "Je m'excuse de tout ce que j'ai pu faire de mal", a-t-il lâché en sanglotant.

"Je pense surtout que [l'accusé] ne supporte plus de voir les victimes se succéder à la barre pour raconter ce qu'elles ont subi et il ne supporte plus de voir des particies civiles de plus en plus crédibles", analyse Maître Jérôme Stéphan, avocat de parties civiles.

 

"J'en ai marre de tout ça"



"Pourquoi avouer tout cela aujourd'hui?", interroge le président. "J'en ai marre de tout ça", répond l'accusé avant de s'affaisser sur le banc.

Dans la salle résonnent les sanglots des victimes enfin soulagées. Le procès est prévu pour durer presque trois semaines.

 
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