Psychiatrie. Des unités mobiles peuvent-elles compenser des fermetures de lits ?

30.000 patients sont pris en charge chaque année par l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes et ses autres sites en Ille-et-Vilaine. Les besoins en soins sont importants. Pourtant, vingt nouveaux lits vont fermer en début d'été. La direction préfère la mise en place d'unités mobiles.

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Vingt lits supplémentaires vont fermer au début de l'été à l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes.

La décision a été prise par la direction du centre hospitalier, qui explique notamment ce choix par le manque d'effectifs. C'est une "évolution nécessaire" justifie Pascal Bénard, le directeur.

Unité mobile, la solution ?

La décision de la direction s'accompagnera de l'ouverture d'unités mobiles de soins intensifs et d'interventions précoces. Une réponse aussi, selon Pascal Bénard, au personnel soignant qui préférerait ces unités mobiles aux soins dans le cadre d'hospitalisation.

"Il ne s'agit pas simplement de fermer des lits, poursuit le directeur de l'hôpital psychiatrique. Il s'agit pour le centre hospitalier Guillaume Régnier de mobiliser son projet d'établissement qui repose notamment sur la mise en place d'équipes mobiles, et pour s'adapter aux difficultés du moment et s'adapter."

Quid des week-ends et de la nuit

Les syndicats eux sont inquiets. "Les unités mobiles ne remplacent pas les lits d'hospitalisation, défend Olivier Scelles, co-secrétaire du syndicat Sud Santé sociaux CHGR. Les personnes vont être accueillies dans les centres médico-psychologiques du lundi au vendredi de 9h à 17h pour avoir des soins qu'ils auraient dû avoir sur une unité d'hospitalisation, mais qu'ils n'auront pas parce qu'il n'y aura plus de places ! Ce ne sera pas ouvert le week-end, pas ouvert la nuit non plus." 

LIRE : Baisse du moral liée au confinement : de plus en plus de patients hospitalisés en psychiatrie

"L'hôpital reste un lieu d'accueil pour les patients. Quand ils sont en crise, que leur maladie s'exprime, ils ont besoin de venir quelque part se reposer, complète Rodolphe Verger, secrétaire général CGT Santé sociaux action sociale CHGR. Il n'y a qu'à l'hôpital que les patients peuvent faire ça. Il n'y a qu'à l'hôpital où ils ont le droit de venir avec leurs symptômes et où on les accueille comme ils sont."

Depuis le début de la crise sanitaire, 82 lits ont fermé au centre hospitalier Guillaume Régnier.

(Avec Victoire Panouillet)

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