"Quand l’endroit est propre, les gens ont envie de le tenir propre”, comment ces habitants se mobilisent pour nettoyer leur quartier

À l'occasion de la Journée mondiale du nettoyage, des citoyens du quartier populaire du Blosne comme Monique, Jeannine ou Marie s'engagent pour rendre leurs quartiers plus propres. Armés de pinces et de sacs, ils font face à un défi de taille : “tenir leur quartier propre face aux incivilités”.

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Opération nettoyage : les citoyens prennent les choses en main. Ils s’appellent Monique, Jeannine, Bruno, Nicole, Rodolphe… Ils ne se connaissent pas forcément, mais partagent un même engagement : rendre leur quartier plus propre. Armés de pinces, de sacs-poubelle et d’une volonté de fer, ces volontaires se rassemblent pour ramasser les détritus qui jonchent rues et parcs, dans le cadre d’une journée mondiale de nettoyage, le World Clean Up Day, ce mercredi 18 septembre 2024.

Unis pour un quartier plus propre

Pour Monique et Jeannine, deux habituées, le constat est sans appel : "On n’est pas fait pour vivre dans la saleté. Quand l’endroit est propre, les gens ont envie de le tenir propre. Si c’est sale, cela incite à continuer à jeter." Les deux femmes à la retraite parcourent les rues de leur quartier populaire du Blosne à Rennes, où elles collectent mégots, canettes et autres emballages plastiques en un temps record. "Un sac jaune rempli en 15 minutes", souligne Monique, lucide. Malgré leur énergie, la tâche semble parfois sans fin, face à des zones rapidement transformées en dépotoirs.

Initiative. Nettoyer les déchets sur les plages, pour quoi faire ? (francetvinfo.fr)

Bruno, quant à lui, participe pour la première fois à l’opération, encouragé par l’initiative de la ville et de son quartier : "On nous a donné de belles pinces, et on trie les déchets. C’est un coup de main pour les gens dont c’est le métier." Habitant son quartier depuis plus de vingt ans, il est particulièrement sensible à la propreté du parc où les enfants viennent jouer : "Il y a énormément d’emballages de goûters jetés, des papiers qui volent partout, c’est frustrant."

Prévention et éducation pour limiter les déchets au sol

Pour Marie et Sylvie, le geste de jeter au sol ne devrait même pas exister. Accroupies sur un sol recouvert de mégots, les deux femmes s’interrogent.  "C’est comme vider la mer avec une petite cuillère. Il faut faire de la prévention plutôt que de ramasser derrière les gens", disent-elles avec une pointe de découragement. Si elles se réjouissent de l’engouement autour de cette journée mondiale, elles regrettent que ces initiatives ne soient pas plus présentes dès le plus jeune âge : "Moi-même, la question de l’écologie citoyenne m’a marqué à l’école. C’est là qu’il faut commencer à expliquer."

En 1h30, on a ramassé plus de 50 kilos de déchets ménagers et 30 kilos de tri sélectif.

Gwenaëlle, volontaire

Le constat de Nicole, retraitée, est similaire. Elle participe à cet événement pour montrer l’exemple : "Il faut éduquer à la propreté. Tout est mis à disposition, et pourtant beaucoup ne gèrent pas leurs déchets. Il faut que cela change." En parcourant le square, elle ramasse des morceaux de carrelage cassé, des débris d’assiette, des déchets coupants. "C’est dangereux pour les enfants", s’inquiète-t-elle.

Déjà 180 kilos de déchets ramassés

Gwenaëlle, elle, mesure l’impact concret de ces actions. "En 1h30, on a ramassé plus de 50 kilos de déchets ménagers et 30 kilos de tri sélectif. C’est impressionnant." Mais elle sait que cela ne suffit pas : "Ce n’est qu’une goutte d’eau, mais c’est nécessaire." Comme le souligne Rodolphe, chargé de collecter les sacs remplis par les bénévoles : "On ne vise pas un résultat en kilos, mais en sensibilisation. Il faut que chacun prenne conscience de l’importance de la propreté et de la citoyenneté."

Si les volontaires sont nombreux à se mobiliser, ils pointent tous du doigt une nécessité commune : éduquer, prévenir, et surtout, changer les mentalités pour qu’un jour, le ramassage des déchets ne soit plus nécessaire. L'opération se poursuit à Rennes jusqu'à samedi 21 septembre. Le centre-ville, Maurepas, Bréquigny, Villejean et La Courrouze vont passer entre les pinces des volontaires.

Pour cette première étape dans le quartier du Blosne, 80 participants sont venus et ont pu ramasser près de 180 kilos de déchets. L'an passé sur Rennes, près de 400 kilos avaient été collectés dans la ville.

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