Malgré l'interdiction préfectorale, environ 150 militants associatifs et migrants se sont rassemblés à Rennes à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés. Ils réclament la régularisation des migrants qui vivent sans papier en Bretagne.

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Parmi les personnes rassemblées sur l'Esplanade Charles de Gaulle à Rennes, ce samedi 20 juin, Mesed discute avec des militants. D'ici quelques jours, il a rendez-vous en préfecture pour sa demande de titre de séjour étudiant.

Cet Albanais de 18 ans achève une année de Terminale pour l'obtention d'un bac pro dans le commerce. Dans le cadre de sa demande de titre de séjour, Mesed a envoyé à la préfecture d'Ille-et-Vilaine ses attestations de stage, ses bulletins de notes et son diplôme. Pense-t-il que sa demande va aboutir? "Je ne sais pas, mais je pense que oui, la préfecture m'a demandé beaucoup de papiers".

 

"Pas éligible de plein droit"

 

Arrivé en France il y a 4 ans, il est logé par l'association "Un toît, c'est un droit", très active auprès des migrants dans la métropole rennaise. L'un des pilliers de la structure, Carole Bohanne, également membre du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), se montre, de son côté, très prudente quant à l'avenir du jeune homme. "Il est arrivé en France avec ses parents. Il n'est pas éligible de plein droit à un titre de séjour. Donc la réponse sera à la discrétion du préfet".

 

 

Parmi les sans-papiers qui manifestent, la plupart est déboutée du droit d'asile. Certains ont l'obligation de quitter le territoire français. Nombre d'entre eux sont installés dans la région depuis plusieurs années et n'envisagent pas de rentrer dans leur pays d'origine. Sans logement et sans possibilité de travail déclaré, leur présence se signale occasionnellement par leur installation dans des squats (la Poterie, ou plus récemment les Veyettes ), au parc des Gayeulles à l'été 2019, ou dans des gymnases mis à disposition par la Ville depuis l'automne dernier. 

 

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