Un homme de 22 ans, originaire d'Iffendic (35) a été mis en examen ce lundi 4 janvier pour "mise en danger d'autrui"suite à la rave party du nouvel an qui a réuni 2 500 personnes dans le sud de Rennes. "Mon client ne reconnaît pas faire partie de l'organisation" a indiqué son avocat dans la soirée.
Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a indiqué lors d’une conférence de presse la mise en examen d’un jeune homme de 22 ans dans le cadre de l’enquête sur la rave party qui a réuni 2 400 personnes dans le sud de Rennes pour le nouvel an.
Le jeune homme est né en 1999. Il est sans domicile fixe et vit dans un camion. Il a été arrêté à Iffendic ce samedi, quelques heures après la fin de la fête qui a duré trois jours, dans le sud de Rennes.
Il a été mis en examen notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui.
Conformément aux réquisitions du parquet qui a argué d'"un risque de concertation avec les autres organisateurs et des garanties de représentation pas à la hauteur des enjeux", le jeune homme a été placé en détention provisoire.
"Un coup de main dans l'organisation"
"Mon client ne reconnaît pas faire partie de l'organisation" de cette fête, a déclaré lundi soir Me Rémi Cassette, avocat du jeune homme. "Il reconnaît avoir participé et donné un coup de main ponctuellement mais pas avoir été dans l'organisation".
"Je suis très choqué de son placement en détention provisoire", a insisté l'avocat, d'autant, a-t-il souligné, que son client "n'a pas d'antécédent judiciaire". Le placement en détention "dans le cadre d'organisation de soirées de ce type, à mon sens, c'est une première", a-t-il dit. Il s'étonne, de ce fait, de la gestion "médiatique" de cette affaire "qui a déffrayé la chronique". "Cela me donne l’impression qu’il y a une nécessité d’avoir une réponse médiatique, plus qu’une réponse juridique" a-t-il estimé.
Plus de 1 000 SMS
Lors de la perquisition samedi, "du matériel de sonorisation dans des volumes significatifs ont pu être saisis" à Iffendic, a rappelé M. Astruc. En outre, l'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1 000 SMS le jeudi sur le lieu de la fête.
Interrogé sur le nombre possible d'organisateurs à retrouver, le procureur estime qu'il devrait y en avoir "au moins trois ou quatre, peut-être un petit plus".