Coups de taser, jets de pierres et de projectiles, mais aussi bagarres, la rave-party organisée près de Janzé (Ille-et-Vilaine) a dégénéré. Les teufeurs évoquent un groupe de gens du voyage mécontents de la tenue de la soirée près de chez eux. Des témoins, rencontrés ce matin, témoignent.
En milieu de matinée ce dimanche, une centaine de teufeurs se trouve encore sur les lieux de la rave-party. La gendarmerie, elle aussi, est présente, et procède à des contrôles d'identité, d'alcoolémie et de stupéfiants. Une scène assez habituelle au lendemain de ce type de fête non déclarée.
Sauf que celle-ci a pris une tournure particulière.
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Coups de taser, jets de pierres et de projectiles
Les organisateurs de la rave avaient donné rendez-vous dans un hangar désaffecté se situant sur la commune de Brie, près de Janzé (Ille-et-Vilaine). Le son est lancé dans l'après-midi du samedi et environ 3000 teufeurs vont répondre présents.
Dès la fin de journée, la situation se tend sur le site. Une dizaine de personnes, identifiées comme étant des gens du voyage selon les témoins, viennent se plaindre du bruit. Ils habitent à côté du hangar squatté par les teufeurs. Le ton monte et les choses vont rapidement dégénérer.
"Ils ont agressé les gens qui allaient et venaient entre leur voiture et le son, raconte un des participants. Au bout d’un moment, ça a commencé à être un peu violent. On a essayé de se défendre et ils ont mis des coups de taser".
Coups de taser, jets de pierres et de projectiles, mais aussi bagarres. La tension est à son comble et certains fêtards avouent avoir eu peur.
"J’ai vu des caillassages des deux côtés, témoigne Teddy, un autre fêtard. On n'a pas compris leur réaction, un peu trop violente".
Dès qu’on a essayé de se défendre pour les faire reculer, la police n’était plus là
Un participant de la rave
Les forces de l'ordre et les pompiers sont présents. 90 gendarmes et 80 pompiers ont été dépêchés pour assurer la sécurité autour du site qui se trouve à proximité de la 4 voies entre Rennes et Angers. Pourtant, un des témoins précise "je ne me sentais pas en sécurité, ni défendu par les forces de l’ordre". Une autre personne raconte "Dès qu’on a essayé de se défendre pour les faire reculer, la police n’était plus là".
La gendarmerie va cependant bien intervenir. "La police est arrivée et ils ont envoyé des lacrymos" confirme cet autre teufeur.
Vers minuit ou une heure du matin, les organisateurs décident de tout stopper. Malgré cela, la tension est toujours forte. Des bagarres continuent et la majorité des fêtards décident de rester à l'abri dans le hangar, certains jusqu'au petit matin.
On n'a pas compris leur réaction, on était juste là pour faire la fête
Un participant à la rave-party
Un des participants, commente, désabusé "On n'a pas compris leur réaction, on était juste là pour faire la fête". Les premières sources évoquaient quatorze personnes blessées. La Préfecture parle de 15 blessés dont huit hospitalisés.
Le procureur de la République évoque, quant à lui, six personnes transférées vers l'hôpital pour des plaies et des fractures. Par ailleurs, Frédéric Teillet, indique que "le matériel de sonorisation de la rave-party (6 camions chargés de matériel) a été saisi sur mes instructions, dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’organisation de cet évènement illégal."
Aucune interpellation ne nous a été signalée.
(Avec Antoine Calvez)