Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, des abribus et des panneaux publicitaires ont été pris pour cible à Rennes en marge des manifestations. Le remplacement de ce mobilier urbain reste suspendu jusqu'à nouvel ordre
Abribus, panneaux publicitaires brisés, tags: face aux nombreuses dégradations commises à Rennes en marge des manifestations contre la réforme des retraites, le prestataire en charge du mobilier urbain a décidé de suspendre temporairement la remise en état du matériel.
"Considérant les très nombreuses dégradations de ses panneaux publicitaires et de ses abris-bus, l'entreprise Clear Channel a décidé de suspendre temporairement le remplacement de ces mobiliers", a indiqué la municipalité.
Inventaire des dégâts
Selon la mairie, alors que des équipes de la municipalité s'affairent actuellement à "nettoyer rapidement les rues, mettre en sécurité le mobilier urbain et les espaces publics, effacer les tags et sécuriser les bâtiments dégradés", ces équipes réalisent en parallèle, "un inventaire des dégâts".
Mobiliers cassés ou abîmés, abris brisés, tags, poubelles brûlées: après les débordements, la maire de Rennes avait estimé le 18 avril l'ampleur des dégâts "à plusieurs centaines de milliers d'euros".
"Rennes paye un lourd tribut"
"Je considère que Rennes paye un lourd tribut dans la grave crise que traverse le pays", avait déclaré Nathalie Appéré. "Ce pays est fracturé et il faut l'apaiser. Il n'est pas trop tard pour renoncer à cette réforme", avait-elle souligné, évoquant "le besoin de sécurité exprimé par les Rennais et les Rennaises".
"Il y a des groupes particulièrement violents qui sèment véritablement le chaos dans le centre-ville de Rennes: nous attendons d'être protégés avec des dispositifs policiers suffisants", avait ajouté la maire de Rennes.
Outre les 12 journées de manifestations nationales contre la réforme des retraites, la ville de Rennes a été le théâtre de plusieurs manifestations nocturnes qui ont également donné lieu à des dégradations.
AFP