Une femme de 23 ans est convoquée en novembre devant le tribunal correctionnel de Rennes pour des violences commises le 16 mars 2023 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites. Le soir de cette journée de mobilisation, des militants radicaux avaient pris pour cible l'hôtel Mama Shelter et une agence immobilière.
La jeune femme, déjà connue de la justice, est poursuivie pour avoir notamment "dégradé ou détérioré" les vitrines de l'hôtel Mama Shelter, de l'hôtel des Lices et d'une agence immobilière à Rennes, précise le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc. Elle devra aussi répondre de "violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours sur deux personnes", "en réunion et avec l'usage ou menace d'une arme".
Des affrontements violents et des dégradations en marge de la manifestation
Le jeudi 16 mars au soir, quelques heures après l'annonce par le gouvernement du recours à l'article 49.3 pour réformer les retraites, des manifestations violentes avaient éclaté dans la capitale bretonne. Un groupe de 300 militants radicaux avaient détérioré de nombreuses enseignes et s'en étaient pris à l'hôtel Mama Shelter, qui venait d'être ouvert, et à ses vigiles.
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Perquisitions et interpellations en Ille-et-Vilaine mardi 30 mai
Dans l'attente de l'audience du 9 novembre, "elle a été placée sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de manifester dans le département de l'Ille-et-Vilaine", ajoute le procureur. La jeune femme avait été placée en garde à vue mardi avec d'autres personnes, qui ont été remises en liberté depuis, sans poursuites à ce stade. Cinq personnes avaient été "perquisitionnées et interpellées mardi matin", avait annoncé dans un tweet le mouvement rennais d'ultra-gauche Défense collective, dénonçant une "vague d'arrestations à Rennes".
Un étudiant condamné à 10 mois de prison, le 15 mai
Le 15 mai, un étudiant d'une vingtaine d'années, au casier judiciaire vierge, avait été condamné à dix mois de prison, dont cinq mois ferme, par le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir participé à ces violences le 16 mars. Une autre prévenue, une étudiante jugée pour des faits similaires, avait été relaxée en raison d'une nullité de la procédure, les procès-verbaux ayant été annulés.
(avec l'AFP)