Deux collectifs contre la réforme du ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, lancent ce jeudi leurs actions d'opposition. Dès la rentrée 2019, les lycéens devront choisir en fin de première deux spécialités pour le baccalauréat.
Il n’y a pas que les lycéens qui sont inquiets pour la réforme du baccalauréat. Le collectif contre les "réformes Blanquer" du bac et des lycées d’Ille-et-Vilaine et l’intercollectif « la chaîne des bahuts » le sont aussi.
Situés respectivement en Ille-et-Vilaine, en Haute-Garonne et dans le Tarn, ils ont lancé une série d’actions, comme dans dix lycées d’Ille-et-Vilaine, ce jeudi. Au lycée Joliot-Curie, à Rennes, les professeurs sont sortis dans la cour avec des banderoles pour dénoncer la réforme du baccalauréat.
Outre, selon les détracteurs, la mise en concurrence des lycées entre eux et la baisse de moyens, c'est le choix de spécialités spécifiques dès la seconde, en lieu et place des traditionnels bac S, ES, L, etc, qui bute le collectif.
"C'est trop tôt" estime Ronan Guillemot, du Syndicat national des enseignements de second degré,"pour faire un tel ou tel IUT, il aurait fallu anticiper deux ans avant, en choisissant d'abord trois spécialités, puis en en laissant tomber une à la fin de la première. laquelle choisir, comment fait-on nos choix à 15 ans".
Un système qui risque, en outre, de mettre les lycées en concurrence entre eux. Un système qui selon le collectif plonge les lycéens et leur famille dans l'inquiétude.