Réforme du bac : départ de feu et évacuation partielle au lycée Victor et Hélène Basch à Rennes

Alors que les épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat se poursuivent ce jeudi pour les élèves de première au lycée Victor-et-Hélène-Basch à Rennes, les pompiers sont intervenus pour un départ de feu dans un bâtiment de l'établissement. Une centaine de personnes a du être évacuée.

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Les 350 élèves de première ont pu passer leur épreuves de contrôle continu, E3C, du nouveau baccalauréat dans le lycée rennais ce jeudi matin. Les forces de l'ordre présentes sur place, leur ont permis de rentrer par une porte secondaire, alors que 200 opposants à la réforme se tenaient devant l'entrée principale. 
 

Un départ de feu dans les toilettes


Des jeunes opposés à cette réforme du nouveau baccalauréat, auraient d'ailleurs pénétré dans l'enceinte du lycée pour manifester et empêcher la tenue des épreuves, dont certains extérieurs à l'établissement selon le personnel, comme pour le rectorat. Un départ de feu dans un stock de papier toilette, dégageant de la fumée, a nécessité l'intervention des pompiers. Une centaine de personnes a été évacuée du bâtiment. Aucun élève n'a nécessité de soins particuliers pour avoir inhalé de la fumée, ont précisé les pompiers.
 

Des conditions d'examens difficiles


A la sortie des examens qui se sont tenus malgré toutes ces perturbations, des élèves de première nous ont relaté les "mauvaises conditions" dans lesquelles ils ont dû plancher, avec "beaucoup de bruits et de fracas", "tous réunis dans un ampithéatre sur de petites tables, et trop proches les uns des autres". Ils déplorent aussi les difficultés d'accès au lycée ainsi que les événements de la matinée.
 
Interviews Tom et Salomé, élèves de 1ère générale lycée Victor et Hélène Basch recueillies par Krystel Veillard er Sandrine Ruaux


Dépôt de plainte du rectorat


Décision a été prise par le proviseur de fermer l'établissement ce jeudi après-midi sauf pour les élèves ayant des examens. Si les cours reprennent ce vendredi, les épreuves E3C sont elles reportées a annoncé l'administration du lycée aux parents d'élève. Condamnant des "actes d'intrusion et de dégradation graves", le rectorat de l'académie de Rennes a annoncé le dépôt d'une plainte et le report de l'épreuve de vendredi "en raison des menaces de perturbation".

 

"Des conditions indignes" d'examen pour les enseignants


Dans un communiqué les enseignants du lycée qui rappellent la situation, "se disent totalement atterrés par l’acharnement de l’institution à vouloir maintenir coûte que coûte le déroulement de ces épreuves dans des conditions indignes, voire irrégulières au regard des modalités douteuses de surveillance."

De son côté le rectorat de Rennes "condamne avec la plus grande fermeté les actes d'intrusion et de dégradation graves commis par des groupes d'individus extérieurs déterminés à mettre fin aux évaluations du contrôle continu. Grâce à la présence des forces de l'ordre qui ont pu sécuriser l'enceinte de l'établissement et assurer la sécurité du centre d'examen, les épreuves ont pu se dérouler comme prévu. Une plainte sera déposée par le chef d'établissement à l'encontre des intrus qui ont pénétré dans un bâtiment excentré pour y déclencher un départ de feu."
 

Situation tendue déjà mardi


Des heurts avaient déjà éclaté dans ce même lycée mardi dernier, le 28 janvier, entre les forces de l'ordre et des élèves.
 
Stéphane Caron, directeur de cabinet du recteur de l'académie de Rennes explique que les chefs d'établissement à l'issue des épreuves, devront signaler à quels moments elles ont pu être perturbées pour que des dispositions puissent être prises pour ne pas pénaliser les élèves. Mais il ajoute, que

ceux qui se refusent à se soumettre à l'épreuve, eux seront pénalisés puisqu'une note de zéro leur sera attribuée

"Lorsqu'on est soi-même dans le refus de composer, la perturbation d'une épreuve ou qu'on ne s'y présente pas de sa propre initiative, c'est exactement la même chose que si on rendait une copie blanche. et dans ce cas les élèves risquent d'avoir zéro à l'épreuve. Il faut rappeler aux parents et aux élèves qu'il faut être assez responsable." insiste encore Stéphane Caron.
 
Interview de Stéphane Caron, directeur de cabinet du recteur de l'académie de Rennes recueillie par Jérémy Armand et Stéphanie Labrousse

L'annulation des épreuves demandée au lycée Jean-Macé


Dans un autre établissement rennais, le lycée Jean Macé, l'assemblée du personnel demande l'annulation des épreuves de ce jeudi matin au vu du déroulement de celles-ci. Les lycéens ont semble t-il pu composer avec leurs portables, et leurs cours, "Des corrigés d’épreuve ont circulé avant et pendant l’épreuve sur ces portables (notamment en espagnol dès 9h02). Les candidats ont communiqué avec leurs familles, leurs camarades, et n’importe qui d’autre pendant l’épreuve. Les candidats ont échangé des supports de révision à l’intérieur des salles de composition." écrivent les enseignants.


Cette première série d'épreuves de contrôle continu s'achève le 14 février. Dès le 3 mars les élèves pourront se connecter pour voir en ligne leurs résultats à ces examens.

Ces épreuves de contrôle continu instaurées en classe de première dans la réforme du baccalauréat, sont controversées par des enseignants et des élèves et très fortement perturbées dans plusieurs lycées de la région depuis deux semaines. Le président de la Région, Loïg Chesnais Girard avait d'ailleurs lancé un appel au calme en début de semaine et dénoncé les violences et les dégradations.

 
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