Rennes. 1500 personnes manifestent pour la journée internationale des droits des femmes

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": un appel à faire "grève de tout" et à manifester ce lundi, journée de lutte pour leurs droits a été lancé et plusieurs manifestations ont eu lieu en Bretagne. A Rennes, 1500 personnes ont défilé dans les rues. 

Pour la journée internationale des droits des femmes, date symbolique officialisée en 1977 par l'ONU, une quarantaine d'organisations ont lancé un mouvement unitaire baptisé "Grève féministe" pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" subies par celles qu'elles ont rebaptisées les "premières de corvées".

A Rennes, les manifestantes se sont rassemblées place de la République, pour écouter plusieurs témoignages de femmes, une habitante du quartier de Villejean d'où la manifestation est partie, une étudiante, une "travailleuse du sexe" etc. Toutes demandent la fin du patriarcat, l'écoute et l'égalité entre les femmes et les hommes.

Le mot d'ordre cette année était de dénoncer les injustices subies par les femmes, des injustices accentuées par la crise sanitaire.


Parmi les slogans sur les banderoles, on pouvait lire: "Premières de corvées, sous-payées, dévalorisées, ça suffit !", "Féministre extréminste tant que les violeurs seront en une", "Pour vivre, pas besoin d'eux"' ou encore "Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours".


Marine et Anaïs sont venues toutes les deux pour dire que "les femmes sont loin du compte" : "On croit que ça avance, mais rien n'avance, ce n'est pas parce que la parole se libère dans les journaux ou sur les réseaux sociaux que notre quotidien est plus facile", regrettent-elles.

Le sexisme ordinaire, les blagues stupides et les remarques misogynes, c'est tous les jours 

Marine et Anaïs

Pour Swen, venu d'Allemagne, "ce poids du patriarcat nous fait du mal dans nos rapports aux femmes".  Il regrette les écarts de salaires si importants entre les hommes et les femmes, en Allemagne comme en France

Toutes les petites filles qui naîtront ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante"

Les militantes ont aussi appelé les femmes à s'arrêter à 15 h 40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%). Le Premier minsitre a réagi. 

"Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C'est inexplicable", a estimé Jean Castex, à la remise des prix "1.000 possibles" lundi. En vertu de cette opération lancée par le gouvernement et qui veut "donner confiance à toutes les femmes", toutes les petites filles qui naîtront ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" (dont la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, la militante Latifa Ibn Ziaten).

Jean Castex a assuré avoir deux priorités sur ce sujet, "la lutte contre les violences faites aux femmes" et "la mise en oeuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires".


 

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