Rennes, qui a joué en supériorité numérique dès la fin de la première période, a dû attendre un penalty à six minutes de la fin pour venir à bout d'Angevins accrocheurs (1-0), samedi lors de la 22e journée de L1. L'entraîneur d'Angers, très remonté, n'a pas manqué de critiquer l'arbitrage.
Vainqueur mercredi à Lille (2-1), déjà dans les dix dernières minutes, le Stade Rennais a donc enchaîné par un deuxième succès cette semaine. Dominateurs en première période par leur maîtrise du ballon, les Rennais ont porté le danger à plusieurs reprises dans la surface angevine. Le match a été cependant haché par les sifflets répétés de l'arbitre et sa propension à sortir vite les cartons jaunes. Quatre joueurs étaient avertis avant la demi-heure de jeu puis le milieu de terrain du SCO d'Angers, Prince Oniangue, était même expulsé (39e minute) pour un deuxième avertissement un peu sévère.
Ces décisions ont provoqué la colère de l'entraîneur du SCO d'Angers, hors de lui, parlant de sévérité extrême de l'arbitrage lors de cette soirée et parlant de son équipe comme d'un bouc émissaire de l'arbitrage.
La réaction très remontée de Stéphane Moulin, entraîneur d'Angers
"Ce n'est pas de la frustration ce soir, c'est de la colère, je le dis tout net. Je n'ai pas l'habitude de parler comme ça, je sais reprocher à mes joueurs quand on perd parce qu'on ne fait pas ce qu'il faut, mais ce soir, on a perdu en faisant ce qu'il fallait faire, on est battu par des décisions pour moi, en tout objectivité, trop nombreuses contre nous. Il y a trois décisions qui ont influé le résultat. Elles sont contre nous. L'équipe a fait ce soir un match en tous points remarquables. On peut perdre un mach, mais de la manière dont on le perd... On est tombé sur une bonne équipe de Rennes, mais on a été rarement dépassés. Les joueurs, de par leur comportement exemplaire, ont prouvé qu'on mérite d'être dans cette Ligue 1". L'entraîneur angevin a également souhaité "l'arrivée rapide de la vidéo".Un penalty dans les 10 dernières minutes
Rennes a tenté de garder le fil en seconde période forçant Mathieu Michel, qui avait remplacé Butelle, blessé, à s'employer sur une frappe de Bourigeaud (64e), avant qu'une superbe frappe enroulée de James Léa Siliki ne soit renvoyée par la barre transversale (71e). Les Bretons étaient finalement récompensés de leur débauche d'énergie lorsque Matteo Pavlovic déviait de la main, en taclant, un centre de Brandon. Bourigeaud transformait le penalty (84e). Un épilogue amer pour les Angevins qui sept minutes plus tôt avaient frôlé le hold-up parfait quand une frappe de Flavien Tait avait elle aussi heurté la barre.Ce succès permet à Rennes de remonter provisoirement à la 7e place avec 31 points, même si Nice, 8e et qui compte le même total, ne reçoit Saint-Etienne que ce dimanche.