C'est ce mardi en fin de matinée que le comité de soutien a appris que la préfecture suspendait, le temps de l'année scolaire, la procédure d'expulsion de la famille Shekiladze. Depuis une semaine, des centaines de lycéens se mobilisaient à Rennes pour le maintien en France de ces Géorgiens.
"Ce matin, c'est avec un immense plaisir que j'ai reçu l'appel de la préfecture me signifiant que le préfet suspendait jusqu'en juillet 2018 la procédure d'expulsion de la famille Shekiladze. C'est une victoire pour tous les lycéens qui se sont mobilisés. Grâce à eux, Giorgi et son petit frère Alex vont pouvoir rester avec nous."Edouard Descottes, enseignant d'histoire-géographie au lycée Jean Macé et membre du comité de soutien à cette famille géorgienne sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, ne cache pas sa joie en annonçant "la bonne nouvelle". Il est persuadé que les différentes manifestations de ces derniers jours des lycéens de Jean Macé a pesé dans la décision de la préfecture. Giorgi, 15 ans, est l'un des deux fils de la famille Shekiladze. Il est scolarisé en seconde dans ce lycée rennais.
La suspension de l'obligation de quitter le territoire s'étend jusqu'à la fin de l'année scolaire donc en juillet. Juillet, étant le mois où cette procédure d'expulsion arrivait à terme (car prise en juilet 2017), pour le comité de soutien, la famille géorgienne devrait pouvoir relancer une demande de titre de séjour. Néanmoins, les soutiens veulent rester vigilant et affirment vouloir maintenir la pression et la mobilisation sur le dossier Shekiladze.