Un cortège d'apiculteurs a pris la route lundi du Faouët, dans le Morbihan pour rejoindre Rennes, avec des ruches mortes, pour montrer l'ampleur des dégâts que subit la profession à la Chambre régionale d'agriculture.
"Notre métier nos ruches en danger" voilà les mots des apiculteurs bretons réunis ce 4 mai à Rennes, devant la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Ils sont partis du Faouët lundi dernier, en cortège et avec des ruches mortes afin d'alerter sur le niveau "catastrophique" de mortalité des colonies d'abeilles cet hiver. Au moins 20 000 colonies seraient mortes dans la région. Au regard des pertes, ils réclament un soutien financier de l'État.
Les pesticides mis en cause
Une rencontre a eu lieu avec les responsables agricoles. Malgré l'interdiction de trois pesticides néocotinoïdes par l'Union européenne, les apiculteurs estiment que ces produits impactent sévèrement leur production. La Chambre régionale d'agriculture se dit consciente du problème mais ne fait pas d'annonce pour le moment.
Les apiculteurs eux ont décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de l'environnement.
Un observatoire des mortalités et des affaiblissements de l'abeille créé en Bretagne et Pays de la Loire, à titre expérimental
Un Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l'abeille mellifère (OMAA), a été créé en région Bretagne et Pays de la Loire, à titre expérimental, jusqu'au 31 juillet 2019. Il a pour objet, selon le site de l'ESA (Epidémiosurveillance santé animale), de "mieux recenser les événements de santé observés dans les ruchers de la région". Un premier bilan doit être effectué fin juin 2018.
Virginie Alavoine, directrice adjointe de la DRAAF ((Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) rappelle qu'il faut objectiver ses pertes. Même si les pesticides peuvent être mis en cause, il faut déterminer leur impact réel et accompagner les agriculteurs le cas échéant.