76 migrants sont hébergés depuis le 8 septembre dans le gymnase de l'Echange, à Rennes. A la veille du début de la trêve hivernale le 1er novembre, l'association "Un Toit, c'est un Droit", qui les soutient depuis leur installation, a décidé d'arrêter son action pour forcer la Préfecture à agir.
Depuis le 8 septembre 2017, 76 migrants, dont une majorité de demandeurs d'asile, occupent le gymnase municipal d'Echange, à Rennes. Ces 50 adultes et 26 enfants d'origine albanaise, géorgienne, mongole ou encore congolaise sont épaulés par une quinzaine de bénévoles de l'association ""Un Toit, c'est Un Droit". "J'arrive vers 15h et repars vers 21h, depuis deux mois. C'est assez intense.", explique l'une des bénévoles.
Ils servent les repas, fournis par des magasins bio, des producteurs locaux et de simples particuliers. Ils les aident aussi à effectuer différentes démarches administratives et organisent quelques animations pour les enfants.
"Il faut rendre la responsabilité de ces gens à l'Etat"
Mais à l'approche de la trêve hivernale, le 1er novembre, l'association a décidé de dire stop. Selon elle, il est temps que l'Etat prenne ses responsabilités et trouve un logement pérenne à ses familles. "Les choses n'avancent pas ! On a décidé de se retirer et de rendre la responsabilité de ces gens à l'Etat. A partir du 1er novembre, le Préfet doit mettre à l'abri les personnes en situation de détresse. Il devra bien agir"
De leur côté, les migrants, eux, craignent un retour à la rue. "Le gymnase c'est calme et c'est plus confortable pour les enfants. Avec le 115, on est dehors de 8h à 18h", explique une mère de famille. "On a toujours peur qu'on nous dise qu'il n'y a pas de place. On a peur de plus pouvoir manger, se laver etc", ajoute un second.
Les bénévoles n'abandonnent pas pour autant le combat. Un rassemblement est organisé mardi 31 octobre à 18 heures à République, à Rennes, pour exiger l'ouverture d'un centre inconditionnel 24h/24 d'accueil de ces personnes.